La ville de Mekambo a été la semaine dernière, avec à la clé les déboires vécus par le Préfet de la Zadié, le théâtre d’une « intifada » – guerre de cailloux – digne de certains pays du Proche ou Moyen Orient. Des événements qui ont occasionné des troubles à l’ordre public et causé une certaine instabilité sociale dans cette partie du pays.
La responsabilité des pouvoirs publics n’est tout de même pas à exclure quand à la sécurité, à l’intérieur du pays, des représentants de l’autorité de l’État. Et dont le cas de Mekambo a vu cette Autorité être bafoué. Surtout que ce soulèvement populaire est la conséquence du ras-le-bol des populations victimes, impuissantes, de la dévastation des cultures et plantations par les pachydermes, « espèces entièrement protégées ».
En effet, exaspérés par le conflit homme-faune, les populations de Mekambo ont tenues à interpeller sur leur état de « laissé-pour-compte ». Bien que l’on est dénombré la manière incivique. Si une part de raison semble être donnée aux populations, on déplore également la manière humiliante subit par le Maire de la ville de Mekambo et le Président du conseil départemental, dont les images de l’arrestation ont fait la boucle des réseaux sociaux, comme de vulgaires brigands, ont ému l’opinion publique. Ces élus locaux présentés comme « instigateurs » de « l’intifada » de Mekambo n’avaient pas besoin de cette humiliation.
Qu’en sera-t-il au cas où ils se trouveraient blanchi par la justice ? La fuite de certaines images dégradante des personnalités gabonaises sur les réseaux sociaux sont devenues légion ces derniers temps dans notre pays. Qu’en serait-il alors de l’application de la loi sur la publication des données à caractère personnel ? Ce qui traduit d’ailleurs du statut quo réservé à la délégation gouvernementale dépêchée au lendemain des événements de Mekambo, dont on a regretté des pertes en vie humaine.
Avec près de 60.000 éléphants de forêt recensés, le massif forestier gabonais est la plus forte concentration de pachydermes dans la sous-région. L’exploitation forestière, sous toutes ses formes, est également l’une des conséquences de l’intrusion des éléphants dans le milieu naturel humain. Les populations de la Zadié n’ont pas manqué de souligné au gouvernement leur désarroi et proposer au gouvernement la mise en veilleuse de la loi sur la protection de la faune sauvage pour une accalmie sociale dans ce conflit. Une conception que n’a toujours pas voulu explorer le gouvernement.
Thierry Mocktar