Membre de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) dont la tête est l’opposant Jean Ping, l’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur Pr Vincent Moulengui Boukosso a dans une tribune libre estimée que depuis la prise de pouvoir par Ali Bongo Ondimba le « Gabon est par terre ».
Depuis que quelques compatriotes assoiffés d’argent et aveuglés par le pouvoir illégitime ont foulé aux pieds les valeurs de la démocratie et violé les institutions de la République, le Gabon a basculé dans la médiocrité à cause de l’effondrement des fondamentaux de ses institutions, de son économie et de sa société.
L’ingouvernabilité du pays est sans conteste.
Elle se traduit par les tensions sociales accompagnées de la répression policière dans tous les secteurs d’activité publics et privés. Par exemple, dans l’enseignement secondaire, les bourses ont cessé d’être payées, alors que dans l’enseignement supérieur, leur paiement accuse des retards importants.
L’instabilité et l’amateurisme gouvernemental sont inédits. L’absence de réalisation des méga-projets annoncés tambour battant, tels que la Marina devenue la baie des Rois, les 5 000 logements par an, la compagnie aérienne, l’aéroport d’Andem, les universités de Port-Gentil, Mouila et Oyem, les salles de classe, etc., dénote le manque de responsabilité vis-à-vis d’un peuple. Il faut ajouter à cela le risque de banqueroute annoncée à l’horizon 2021 par des institutions financières internationales à la suite des malversations financières, détournements, corruption et blanchiment d’argent. Tout ce cocktail de manquements fait que le Gabon soit, effectivement, « par terre ». Autrement dit, il a cessé d’être un Etat organisé et crédible.
C’est parce que le peuple gabonais est conscient de cette réalité qu’il a décidé de procéder à l’alternance politique au sommet de l’Etat, en plébiscitant Jean Ping avec plus de 65 % des voix à l’élection présidentielle du 27 août 2016. Cette vérité ne se départira pas du peuple gabonais et du monde entier.
La désorganisation de la société gabonaise ne profite à personne.
Ceux qui tentent de s’accrocher au pouvoir au prix du sang des Gabonais ne créent pas les conditions leur permettant de jouir avec quiétude de leur fortune. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder dans le rétroviseur de l’histoire. Il est donc salutaire, pour toutes les communautés vivant au Gabon, d’arrêter l’entreprise de destruction de notre pays, en faisant aboutir la patiente action menée par Jean Ping en vue d’une passation pacifique du pouvoir. La voix de la raison nous recommande d’opter pour cette solution qui met tout le monde à l’abri de la peur et des avanies plutôt que de soutenir un groupuscule qui met en mal l’ensemble des intérêts de la nation, des pays frères et de nos partenaires.
La construction d’un Gabon apaisé.
Jean Ping a donné suffisamment d’assurance aux uns et aux autres pour la construction d’un Gabon apaisé. Il n’y a pas de raison d’avoir peur des lendemains. Nous devons nous réunir autour de Jean Ping, pour que nous arrivions tous à prendre une décision commune acceptée par le peuple gabonais. Il est encore temps, pour que tout Gabonais, conscient de la situation actuelle de notre pays, réponde positivement à l’appel de celui qui a reçu la légitimité populaire pour un rassemblement patriotique, en tenant compte de la volonté du peuple gabonais.
Depuis son appel du 03 novembre 2018, Jean Ping est prêt à relever le défi de la normalisation de la vie du pays, des institutions et de l’administration qui sont toutes discréditées. Il possède des atouts qui font de lui l’homme de la situation du moment.
L’homme, Docteur d’Etat en Sciences économiques, est un intellectuel accompli. Diplomate de carrière, il a prouvé au gouvernement et dans les institutions internationales où il a servi son engagement total pour la paix, en s’impliquant personnellement dans le règlement pacifique des conflits dans le monde. C’est pour cette raison qu’il a choisi de résoudre le problème du Gabon par la voie de la diplomatie.
L’homme a une vision pour son pays et une volonté inébranlable de faire exécuter son projet de société : le Gabon à l’abri de la peur et du besoin.
L’homme est entouré d’une équipe solide constituée de Gabonaises et de Gabonais de toutes les provinces, ethnies et compétences. Bien plus, ils sont dotés d’une solide expérience dans l’administration, les institutions et le gouvernement. Ces compatriotes, pénétrés des valeurs de la République, de la Nation et de l’Etat, travaillent, depuis quatre ans, sur les dossiers de la nouvelle République. Renforcés par de nombreux intellectuels et cadres écartés par le régime actuel à cause de leurs opinions politiques et qui rongent leur frein à domicile, ils sont prêts à mettre leur compétence et leurs connaissances au service du redressement du Gabon, et ce dans tous les domaines de son développement.
L’homme possède le soutien du peuple gabonais qui l’a plébiscité avec plus de 65 % des suffrages exprimés, le 27 août 2016. Cette confiance est encore intacte aujourd’hui, compte tenu de la déliquescence de l’Etat, du degré de paupérisation du peuple gabonais et surtout de la fidélité de Jean Ping à ses engagements vis-à-vis du peuple gabonais et des partenaires extérieurs et intérieurs.
L’homme est dans un pays très riche. La mise en place d’un Etat de droit et la bonne gouvernance économique, qu’il compte imprimer dans l’esprit du Gabonais, lui donneront les outils nécessaires au redressement des finances publiques, qui sont englouties, actuellement, par des détournements de masse et des dépenses de prestige. A cela, il faut ajouter des apports bilatéraux, multilatéraux et privés que l’homme saura solliciter et obtenir sans la moindre difficulté.
Jean Ping, prêt à diriger le Gabon pour le sortir du chaos.
Jean Ping est donc prêt à diriger le Gabon pour le sortir du chaos dans lequel il est plongé à cause de l’égoïsme, de l’incompétence et de l’amateurisme des dirigeants actuels. De même, il est prêt à rassembler les Gabonais de tous bords qui veulent le bien de leur pays, afin qu’ensemble, ils relèvent le défi de son développement et le remettent dans le concert des nations modernes.
Vincent Moulengui Boukosso