Une nouvelle opération de lutte contre le trafic des espèces protégées vient de connaître un succès dans la ville de Kango, une commune de la province de l’Estuaire.
Les faits se sont en effet déroulés le 9 juin 2021 aux environs de 11h.
Les agents de la brigade de gendarmerie de Kango et ceux du cantonnement des Eaux et Forêts, informés de la tenue d’une transaction illicite sur l’ivoire d’éléphant, une espèce intégralement protégée par la Loi, ont constitué une équipe conjointe pour une intervention. L’opération était appuyée par des membres de l’ONG Conservation Justice. La transaction était prévue se tenir dans un lieu peu fréquenté par le public.
Sur le lieu indiqué, les agents de la brigade de gendarmerie de Kango et ceux du cantonnement des Eaux et Forêts ont procédé à l’interpellation de deux présumés trafiquants d’ivoire, Eloge MOUKOKO et Floriant KOMBE. Tous deux de nationalité gabonaise. Ils étaient en possession de deux pointes d’ivoire qu’ils s’apprêtaient à vendre.
Ils seront présentés devant le parquet spécial de Libreville pour répondre des faits de détention et tentative de vente d’ivoire sans autorisation des administrations compétentes. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison pour avoir violé les dispositions de l’article 388 du code pénal.
Gros mangeur de fruits, l’éléphant sème dans ses déjections des graines qui aident la forêt à se régénérer. Il crée des clairières propices à la grande faune (buffles, léopards, grands singes et beaucoup d’autres mammifères dont les antilopes). Sa disparition “aura des répercussions sur toute la forêt, du plus minuscule insecte aux grands mammifères”. L’éléphant est aussi un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème : la régression et l’éventuelle disparition d’un herbivore d’une telle importance entraînerait celle de beaucoup d’autres espèces.
Source : La disparition programmée des éléphants | Le Pratique du Gabon
CONSERVATION JUSTICE