Après la mission de prospection menée dans la province de la Nyanga, l’Unesco et la Fondation Salvador Soler, appuyés techniquement par le Ministère en charge de la Pêche, et la Direction Générale de l’Economie sociale et solidaire ont procédé, le week-end écoulé, à la formation et à la dotation en matériels, aux femmes et aux jeunes de Tchibanga.
Organisée autour d’un atelier, cette activité vise à favoriser le développement de la pisciculture par l’autonomie des femmes et des jeunes de Tchibanga, dans la province de la Nyanga. L’événement qui cadre avec la célébration au mois de novembre, de l’Économie sociale et solidaire a été un véritable tremplin pour les jeunes et femmes de la localité.
L’organisation d’un atelier sur le renforcement des capacités pour le développement de la pisciculture a permis de détecter la volonté qui habite les populations de cette partie du pays de se prendre en charge. Un défi qui cadre, au niveau national, avec la vision imprimée par les plus hautes autorités, notamment qui veulent faire de l’autosuffisance alimentaire, une réalité dans le pays.
A la station piscicole de Mougoutsi, dans le 2e arrondissement de Tchibanga, la formation a ainsi permis aux participants de visiter les mécanismes de structuration, formalisation et de gestion d’une association en entreprise sociale et solidaire et voir comment affiner sa stratégie de mobilisation des ressources, de même que la pratique de l’élevage de poissons chats en bac hors sol.
Il faut dire que si les partenaires du gouvernement que sont l’Unesco, l’Ambassade d’Espagne au Gabon et la Fondation Salvador Soler accordent une place de choix au secteur de l’aquaculture, c’est parce que la filière est importante dans la production halieutique mondiale. Cela est d’autant plus vrai que d’ici 2030, plus de 60% des approvisionnements en poissons directement destinés à l’alimentation humaine devrait être assurés par l’aquaculture.
A ce titre, prévient Sidoine Akoubou, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, « nous ne devons pas être en marge de cette évolution mondiale ». A la station piscicole de Mougoutsi, les participants, composés en grande majorité des membres de l’association Muetse, ont été édifiés sur les méthodes de choix des sites, d’aménagement des équipements et du montage d’un bac hors-sol.
Une fois ce processus évacué, des dispositifs pilotes qui serviront aux apprenants durant la phase pratique ont été mis en place pour leur permettre de mieux affronter la phase du tutorat. « C’est la phase 3 du programme et dans les phases antérieur effectivement il a été question de les identifier, de les formaliser et là nous sommes dans la phase de l’appui », a laissé entendre Christian Okouyi, Chef de Service de l’Aquaculture Continentale à la Direction Générale des Pêche et de l’Aquaculture.
Si le projet est porté par la Direction Générale de l’Economie sociale et Solidaire et les partenaires cités en plus haut, le choix de la province de la Nyanga s’expliquent également par la disponibilité des infrastructures, la possibilité d’avoir le principe du Tutorat et l’identification de plusieurs associations dans la province.
Satisfaits de ce programme, les différents partenaires que sont l’Unesco, l’Ambassade d’Espagne au Gabon et la Fondation Salvador Soler n’ont pas manqué de mettre en avant l’importance de ce programme et sa capacité à rendre autonome les jeunes et les femmes ayant pris part aux sessions de formations. Mais au-delà, c’est tout le pays qui pourrait en bénéficier.
Car selon Sidoine Akoubou, « la politique du gouvernement de Transition sur les hautes instructions du président de la Transition, Chef de l’Etat, son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema vise la promotion d’une pisciculture commerciale et cette promotion passe notamment par le renforcement des capacités des acteurs que vous êtes, afin d’inspirer durablement et significativement la production nationale en pisciculture. »
D’après la de la Directrice Générale de l’Economie Sociale et Solidaire, si les participations démontrent d’une motivation sans faille et atteignent les objectifs fixés, ils pourraient être dotés en bac supplémentaires pour leur permettre d’être plus autonomes. Ces derniers sont prévenus, à eux de faire leur preuve pour passer à la prochaine étape du programme.
Le fils du bled
