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vendredi, 19 avril 2024

Sachets plastiques : de 100 à 400 ans de durée de dégradabilité

Meilleur ami des courses, un sachet plastique conventionnel met entre 100 à 400 ans avant de disparaître. Pour lutter contre l’impact de cette résistance organique sur l’environnement, de nombreux pays ont opté pour des emballages plastiques bios. Le Gabon a amorcé ce virement en 2010. Mais force est de constater l’usage des sachets non conventionnels.

Ami des courses, le sachet plastique occupe inconsciemment une place importante dans les habitudes de consommation de tout un chacun. On le retrouve partout. Chez l’épicier du quartier, le boulanger, les vendeurs ambulants, au marché et dans les grandes surfaces. Et pourtant, malgré cette importance, ce conditionnement et emballage pose problème face aux enjeux de lutte contre la pollution plastique à travers le monde.

En effet, avec une durée de dégradation allant de 100 à 400 ans, le sachet plastique est un véritable polluant pour l’environnement. Une fois son usage terminé, cet objet de la vie de tous les jours se retrouve dans les rues des villes, les canalisations, bassins versants, plages et finissent parfois même dans les eaux des océans à travers le monde. Pour lutter contre l’impact de cette résistance organique sur l’environnement, de nombreux pays ont opté pour l’usage du sachet biodégradable comme alternative. C’est la voie suivie par le Gabon en 2010, sous l’impulsion du président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Depuis cette année, les sachets plastiques en circulation sur le territoire national doivent normalement être biodégradables. En Afrique, le Gabon s’illustre comme un exemple, au vu de l’importance de la question d’une part, et d’autre part, car cette décision a permis de lutter contre la prolifération dans les rues de la capitale gabonaise, Libreville et les plages de cette belle capitale, des sachets polluants.

Depuis, les sachets d2W Oxo biodégradable ont envahi le marché. Il s’agit des sacs plastiques qui contiennent, lors des fabrications, des additifs (sel de métal) qui rendent biodégradable le sac sous l’effet de la chaleur et des rayons ultraviolets (UV) issus du soleil. Puis, biodégradables en quelques mois contre 400 ans pour un sac traditionnel. Le sachet, après des mois, disparaît sans dommage pour la faune et la flore. Malheureusement, malgré cette belle initiative, force est de constater sur les différents marchés, des sachets non conformes à cette politique.

Pour comprendre ce virement, la Rédaction de La Lettre Verte a contacté un chimiste formé à l’Université des sciences techniques de Masuku, dans la province du Haut-Ogooué. Ce dernier nous a exposé la longueur des procédures devant permettre des autorisations d’analyse de la biodégradabilité des sachets utilisés au Gabon. La question du coût de cette analyse n’était pas en reste. La question étant importante pour la rédaction de La Lettre Verte, nous nous sommes appuyés sur le constat de terrain. De celui-ci, force est de remarquer que deux types de sachets sont en usage actuellement au Gabon.

Les sachets biodégradables, de taille moyenne et ceux dont la biodégradabilité est douteuse, mais qui portent quand même la mention « sachet biodégradable ». C’est le cas des sachets distribués aux clients dans les magasins de vêtements. Plus confortables, mais très douteux. Si la mesure du président de la République a permis de réduire l’impact de ces sachets sur la pollution plastique, une résurgence des actions de contrôles s’impose.

La Lettre Verte 

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