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dimanche, 24 novembre 2024

Les mangroves, terrains de construction à Angondjé village et à Idolo

Malgré la mise en demeure d’un compatriote il y a quelques semaines à Akanda par le ministère des Eaux et Forêts, la destruction des mangroves dans les zones d’Angondjé et du Cap-Estérias persiste. Des constructions découvertes dans la broussaille, loin des regards, par l’ONG Plurmea a permis de dévoiler des graves violations de la part d’individus dont les identités ont été gardées secrètes.

Les mangroves sont présentées par les Nations Unies comme étant un écosystème précieux et nécessaires pour la survie et la protection de certaines espèces. L’homme y compris ! Mais de nombreux individus, refusant d’intégrer cette réalité, se rendent coupables de la destruction de ces écosystèmes.  A la lisière des côtes gabonaises, le scandale se renouvelle à chaque fois. Après celui d’Akanda, dévoilé il y a quelques semaines par le ministère des Eaux et Forêts via sa direction générale de l’environnement, l’ONG Plurmea met à nu un nouveau scandale ponctué par les mêmes causes.

Entre Idolo, dans la zone du Cap-Estérias, et Angondjé village, des hectares entiers de mangroves ont été détruits au profit des constructions d’habitations. Sur les images soumises à la  rédaction de La Lettre Verte par l’ONG dénonciatrice, on peut y voir des grandes étendues d’hectares rasées et où se tiennent désormais en brique industrielle sur pilotis, raccordées les unes aux autres par des longues allées en béton posées également sur pilotis. Les caractéristiques des bâtiments laissent entrevoir à des constructions à caractère commercial (de loisir certainement).

Sous les habitations et aux abords de celles-ci, la mangrove tente difficilement de renaître. Pour Landry Lignabou, président de l’ONG Plurmea, la persistance de l’empreinte négative de l’homme sur les mangroves au Gabon montre à quel point il faut accentuer la sensibilisation de masse. Car selon lui, le « problème d’ignorance » sur l’importance des mangroves serait la première cause de la destruction de ces espaces. A l’ignorance, ce dernier ajoute la confusion installée par le ministère des Eaux et Forêts et l’administration de l’urbanisme quant à la possibilité ou pas de construire dans les mangroves. « Le ministère des Eaux et Forêts interdit de construire dans les mangroves, tandis que l’urbanisme l’autorise », soutient Landry Lignabou.

Au Gabon, face à ce type de faits, la loi prévoit des sanctions basées sur des emprisonnements de courtes durées certes, mais qui sont accompagnées d’amendes conséquentes. L’absence de modèle emprisonné pour ce type de fait serait peut-être la cause du refus de la persistance des délits. On constate donc, à regret, que sans une réelle implication des autorités compétentes dans le contrôle et la sanction, cette loi demeure sans effet.

Source : La Lettre Verte

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