La récente affaire de prise d’otages à Mandji Ndolou, dans la province de la Ngounié suscite de vives controverses quant à l’usage de la force par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Glen Patrick Moundendé, l’auteur des enlèvements, a été tué lors de l’intervention du commando d’élite ce samedi. Cependant, une question épineuse persiste dans l’esprit de nombreux observateurs : était-il nécessaire de tirer sur un homme désarmé et endormi ?
Le mardi 18 juillet dernier, une prise d’otage avait été signalée dans la zone de Mandji Ndolou, Glen Patrick Moundendé, riverain armé d’un fusil de chasse et d’un ceinturon de cartouches, avait pris en otage deux agents d’une société de sécurité, dont un superviseur de sécurité et un chauffeur. Rapidement, les forces de l’ordre furent alertées et lancèrent une opération pour secourir les otages.
Après avoir localisé Glen Patrick Moundendé grâce à l’aide du chauffeur qui s’était échappé, les gendarmes ont découvert qu’il avait pris un nouvel otage avant de se réfugier plus profondément dans la forêt. Le lendemain, le preneur d’otages aurait dépossédé les occupants d’un camion de la Compagnie des bois du Gabon (CBG) de leurs biens.
Dans la précipitation de l’assaut lancé vers 1h30 du matin, Glen Patrick Moundendé abandonna son arme et d’autres effets personnels. L’opération permit de libérer sains et saufs les deux otages détenus, mais un gendarme fut blessé par balle à la jambe lors de l’intervention.
Avant son décès, Glen Patrick Moundendé avait diffusé une vidéo depuis la forêt, mettant en lumière le manque d’investissements des entreprises pétrolières dans la région malgré leurs revenus considérables. Il dénonçait l’absence d’infrastructures essentielles telles que des écoles, des dispensaires, la pollution des rivières, ainsi que le manque d’accès à l’eau potable et à l’électricité.
Selon lui, les hommes politiques et les responsables locaux étaient corrompus et ignoraient les revendications des habitants. Il affirmait agir de sa propre initiative pour le bien-être de sa communauté.
Cependant, cette situation soulève une question éthique fondamentale : était-il nécessaire de tirer sur un homme désarmé et endormi, quand il ne représentait apparemment aucune menace imminente ? Cette interrogation suscite des débats passionnés parmi les observateurs, remettant en question l’utilisation de la force dans de telles circonstances délicates.
Le fils du bled