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vendredi, 22 novembre 2024

Gabon : influenceuse ou la prostitution déguisée ?

Les influenceuses gabonaises seraient des filles adeptes des réseaux de placements (prostitution), dont la plupart des clients seraient des hauts cadres de l’Administration, des hommes politiques, de chefs d’entreprises…

Le terme « influenceur » fait son apparition pour la première fois en 2017, dans le Larousse et le Robert. Dès lors, il désigne premièrement « une personne qui, par sa position sociale, sa notoriété et/ou son exposition médiatique, a un grand pouvoir d’influence sur l’opinion publique, voire sur les décideurs » ; ensuite, « des personnes capables, en raison de leur popularité ou de leur expertise dans un domaine donné (ex : la mode), d’influencer les pratiques de consommation des internautes par les idées qu’elles diffusent sur un blog ou tout autre support interactif (forum, réseaux sociaux…)». 

Le rôle d’influenceur peut donc être perçu comme un métier de la communication où, en utilisant son image, l’influenceur a pour objectif final d’amener ses ‘’followers’’ à mimer son image en adoptant un style identique, achetant et consommant les mêmes produits et services que lui, en fréquentant les mêmes endroits, etc.

Influenceuse au Gabon, la prostitution déguisée ?

Aujourd’hui au Gabon, parmi les mots les plus en vogue, on peut clairement identifier celui d’influenceur. Le phénomène connait une montée exponentielle.  

En effet, il ne se passe plus un seul jour sans que de nombreux gabonais se mettent en scène sur les réseaux sociaux. Objectif, créer le ‘’buzz ‘’, susciter des ‘’like’’ et la création d’une communauté pour au final s’auto-définir influenceur, ou en cas d’échec, humoriste, comédien ou artiste chanteur, etc. Encore que très peu font la différence. Ça va des nains dansant en grenouillère, à des jeunes filles à moitié nues esquissant des pas de danses obscènes ou parlant de sexe, sans filtre… Déchéance morale ou excès de chômage et manque de loisirs ? Dans tous les cas, la jeune fille gabonaise est très grandement représentée dans cette ‘’profession’’.

Aussi, il n’est pas rare de constater au bout parfois de seulement quelques mois, voire quelques semaines, ces jeunes demoiselles d’une vingtaine d’année seulement pour la plupart, devenues « influenceuses », avoir un train de vie digne de la femme du parrain de la mafia, fréquenter les milieux huppés de la capitale gabonaise, s’offrir des voyages à l’étranger, propriétaires de véhicules de plusieurs dizaines de millions de franc CFA, etc. Ça rapporte vraiment autant dans notre pays ?

De nombreux citoyens, sans manquer de reconnaitre les efforts sincères de certaines d’entre elles, y voient néanmoins dans la majorité, des filles adeptes des réseaux de placements (prostitution), dont la plupart des clients seraient des hauts cadres de l’Administration, des hommes politiques, de chefs d’entreprises… ce qui justifierait selon eux, leur train de vie dispendieux. Une vision pour le moins négative qui semble s’être accentuée avec le scandale international dit de « porta potty » à Dubaï sur les influenceuses et les révélations du reste inquiétantes, sans cesse faites par les gabonais Yann NDONG, dit ‘’Badecon en chef’’ et Stéphane NZENG, à propos de certaines influenceuses gabonaises. 

Face à l’incertitude que soulève cette question, et aux précédents, car il faut rappeler que sur les réseaux sociaux (TikTok, WhatsApp, Facebook, Instagram, Snapchat…) on trouve des proxénètes, des trafiquants, des pédophiles… pour attirer et recruter leurs proies, il est important de rappeler aux parents, la nécessité d’avoir un œil sur le contenu que regardent leurs enfants sur internet, pour éviter qu’ils tombent sur des influences négatives.

Car faut-il encore le rappeler, les réseaux sociaux aujourd’hui, sont de puissants outils d’incitation à la débauche et à l’immoralité, même si, pour certains, comme pour Michel Denisot : « les influenceurs ne parlent qu’aux influençables » et pour d’autres, « chacun est libre de s’abonner et suivre qui il veut, selon ses centres d’intérêt ».

Guy Geslyn EMANE NZE ( veritas media)

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