Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immonngault, s’est heurté à un refus catégorique dans sa tentative d’imposer une loi électorale en dehors du cadre normatif établi. Les raisons de ce rejet sont multiples et soulignent les enjeux cruciaux entourant le processus démocratique dans le pays.
Mercredi 05 juin 2024 dernier, le ministre de l’Intérieur a présenté un projet de loi électorale devant les députés sans respecter le délai de 48 heures requis par le règlement intérieur de l’assemblée nationale pour l’examen des textes législatifs. Cette démarche expéditive a immédiatement soulevé des doutes quant à la légitimité et à la transparence du processus.
Une autre source de controverse réside dans le contenu même de ce projet de loi. Son adoption aurait pu inverser l’ordre logique des priorités en faisant passer en premier une nouvelle loi électorale avant même l’élaboration d’une nouvelle constitution, l’instrument fondamental de la démocratie gabonaise. Cette approche a suscité des inquiétudes quant aux possibles manipulations politiques et à l’impact sur l’intégrité des élections à venir.
En outre, la tentative de faire adopter ce projet de loi en toute discrétion, éloignée des regards critiques et sans le consensus des acteurs politiques et de la société civile, a ajouté une dimension inquiétante à cette affaire. Cette stratégie de passage en force ressemble à des pratiques décriées du passé et soulève des préoccupations quant aux intentions véritables du gouvernement actuel.
Cette tentative avortée du ministre de l’Intérieur met en lumière les défis auxquels est confrontée la démocratie gabonaise et souligne l’importance cruciale du respect des principes démocratiques, de la transparence et de l’équité dans tout le processus électoral. Tout écart par rapport à ces fondements risque de compromettre la légitimité des institutions et de nourrir les tensions politiques dans le pays.
Pierre Boutamba (source Mazleck info)
En tenant compte de l’article de monsieur Pierre BOUTAMBA.
Si le passage en force d’un tél projet de loi est avéré vrai, vous avez totalement raison de dire que celà pourrait faire monter des tensions dans la classe politique.
Sachant que :
– nous venons d’assister à ne sorti médiatique de deux figures politique à savoir Albert ONDO OSSA et Pierre MANGANGA MOUSSAVOU, qui demande clairement au Président de la Transition de Pas se présenter à la futur échéance Présidentielle.
– Et une autre sortie très visible de monsieur Alain Claude Billy BI NZE.
Si cette affaire est récupérée par la presse, puis nous par la flamme du bouche à oreille, nous allons faire face, à une certaine perte de popularité du Président de la Transition et du CTRI.
Une autre question me taraude l’esprit, est ce le voyage en France, et par conséquent la rencontre avec son homologue qui a conduit à cette mascarade….?
Finalement on est pas encore sorti de l’auberge.
Je trépide d’impatience pour la suite.
Bjr à tous.
Le rapport du DNI a indiqué clairement que l’organisation des élections à venir sera désormais confiée au Ministère de l’intérieur. Ce revirement est révélateur. Ce Ministère avait montré son incapacité à organiser une élection crédible . C’est pourquoi il avait été mise en place la CNE puis le CGE. Si nous avons constaté des manquements, il faut alors chercher les causes enfin de les corriger au lieu de faire ping-pong. C’est qui est sûr, nous aurons encore un contentieux électoral plus grave parce que le Ministre nommé par le Président de la transition déclarera ce dernier vainqueur. Nous l’avions vécu sous le Président Omar Bongo avec ya Mboumbou Miyakou comme Ministre de l’intérieur.