Le milieu de la presse est secoué depuis quelques heures par un scandale sans précédent suite aux révélations faites par le Collectif des Médias privés Gabonais ayant couvert le Dialogue National Inclusif (DNI).
Dans une déclaration cinglante, les professionnels de la presse se sont insurgés contre le mépris et les pratiques arbitraires dont ils ont été victimes de la part du comité d’organisation du Dialogue National Inclusif (DNI), qui a eu lieu du 02 au 30 avril 2024 au stade d’Angondjé dans la commune d’Akanda.
Depuis le coup de la libération initié par le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI), le Gabon a entamé une nouvelle ère sous le signe de l’espoir et de la reconstruction. Pourtant, les espoirs de valorisation et de reconnaissance de la presse, exprimés par le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, semblent aujourd’hui trahis par des pratiques peu orthodoxes héritées du régime déchu.
Lors du processus d’accréditation pour la couverture médiatique du DNI, le Collectif des Médias privés déplore des dysfonctionnements majeurs. En effet, une liste définitive comportant 308 journalistes accrédités de manière douteuse a été rendue publique par le ministère de la Réforme des Institutions, laissant de côté de nombreux professionnels légitimes. Des individus n’ayant aucun lien avec la corporation se sont retrouvés bénéficiaires, portant préjudice aux acteurs engagés et compétents.
Cette situation a provoqué une onde de choc au sein de la presse locale, remettant en question l’équité, l’éthique et le respect envers la profession journalistique. Les médias privés indépendants s’unissent pour dénoncer ce traitement injuste qui compromet non seulement leur intégrité mais également leur capacité à remplir leur mission d’informer et de servir l’intérêt public.
Lors de sa déclaration hier, le collectif en appelle au président de la République, instigateur du DNI, pour corriger ces injustices flagrantes et réaffirmer l’importance d’une presse libre et respectée. Il est essentiel que des mesures rapides soient prises pour remédier à cette situation et rétablir la confiance entre les médias et les autorités.
De ce fait, ce scandale éhonté pour un pays qui prône la restauration des valeurs soulève des questions importantes sur la place et le rôle de la presse dans la société gabonaise en cette période de transition. En effet, la presse doit être traitée avec dignité, respect et équité pour garantir son indépendance et sa capacité à remplir son devoir d’information en toute impartialité.
Sofia
