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mercredi, 27 novembre 2024

Destruction des mangroves : le silence complice du ministère des Eaux et Forêts

Sous l’effet de la spéculation immobilière, la problématique de la destruction des mangroves gagne progressivement du terrain. Ce problème qui prend des proportions inquiétantes à Libreville, notamment dans la zone d’Akanda, ne semble pas interpeller le ministère des Eaux et forêts, dont le silence suscite des interrogations.

Au Gabon, le virus de la destruction des mangroves, « écosystème le plus productif de la planète » se répand à presque l’ensemble du littoral de l’Estuaire. Frappé par l’envie de se faire de l’argent par le foncier, des spéculateurs immobiliers se lancent dans la destruction de ces espaces à des fins commerciales. Depuis quelques mois, ce problème prend des proportions inquiétantes, mettant en danger les populations habitants les environs des côtes gabonaises.

Dénonçant la destruction de ces écosystèmes, des ONGs environnementales à l’exemple de Brainforest, Plurmea, Action pour le développement citoyen et local (ACDL) et l’ONG Keva Initiative pour ne citer que celles-là, se mobilisent au quotidien. Mais en vain, au regard de la persistance du problème au Gabon. Garant de la préservation et conservation de ces espaces naturels, le manque de contrôle quotidien et de répression de la part du ministère des Eaux et Forêts rend inefficace l’action de ces ONGs. Ce qui explique en partie que cette problématique se perpétue, malgré le cri de détresse des ONGs.

En effet, depuis son action de contrôle dans un site de mangrove détruite à Akanda, dans la partie nord de Libreville, l’action de l’administration dirigée par le Prof. Lee White vis-à-vis de ces écosystèmes manque de visibilité. Ce qui explique peut-être les dérives sans limites des contrevenants, malgré l’existence d’un cadre juridique encadrant l’exploitation ou la construction dans ces espaces.  Sous la houlette de l’ONG Plurmea, un arrêté à réviser la liste des projets obligatoirement soumis à des études d’impact sur l’environnement, le ministère est muet sur les destructions qui se font un peu partout entre Libreville et Akanda.

Outre cela, le Code de l’Environnement prévoit des amendes allant de 500.000 francs CFA à 150.000.000 francs CFA et des peines d’emprisonnement pour les cas constatés de destruction de l’environnement que l’on soit une personne physique ou morale. Il faut dire que l’existence de cette loi ne sert pas vraiment à dissuader les auteurs de ces crimes fauniques. Malgré la gravité des cas observés de destruction des mangroves sur le littoral de l’Estuaire, cette loi est muette ou pas appliquée.

Source : La Lettre Verte

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