Le monde politique gabonais qui se trouvait en léthargie depuis quelques temps a soudainement retrouvé de la vigueur. Certains de ses acteurs politiques, dans notre pays, ne biaisent plus sur leur appétit vorace de trémolo ou boulimique.
S’érigeant à l’occasion des tribunes insidieuses pour exprimer ouvertement devant l’opinion nationale leur convoitise à la fonction de Vice-président de la République. En effet, depuis l’annonce faite par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, de promouvoir à la fonction laisser vacante, il y’a un an par Pierre-Claver Maganga Moussavou, la meute masculine de prédateurs politiques en vadrouille dans notre pays est subitement sortie de son hibernation » galactique » et atone.
On ne compte plus parmi, le nombre de coups tordus entre leaders d’opinions pour s’attirer les bonnes grâces du Président de la République afin de la établir au » petit palais » du Bord de mer. A quel prix ? Quid à transgresser ses propres convictions politiques et idéologiques. Qu’est-ce qui agite dont tant ces prédateurs qui, il y’a encore quelques temps, s’opposaient farouchement au pouvoir incarné par Ali Bongo Ondimba qu’ils jugeaient d’illégal à la tête de notre pays ?
Le même Ali Bongo Ondimba, vilipendé par eux dans le temps, serait-il devenu fréquentable à leurs yeux ? Pourtant la Constitution gabonaise selon les termes de la nouvelle révision n’accorde aucun privilège de décision au Vice-président de la République, si ce n’est le pouvoir honorifique d’assister le chef de l’État dans l’exercice de ses fonctions et des charges qu’il lui délègue. En quelque sorte un factotum voué à l’inauguration de chrysanthèmes.
Dans la mesure où la vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif de son titulaire ; dûment constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Gouvernement statuant à la majorité absolue de ses membres, ou à défaut par les bureaux des deux chambres du Parlement statuant ensemble à la majorité de leurs membres ; un triumvirat (Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat et le Ministre en charge de la Défense Nationale) exerce provisoirement les fonctions de Président de la République.
Ce qui dans cette félonie que nous leurs concédons, est que certains de ces prédateurs se sont glousser dans la création de regroupements putatifs et patrimoniaux à dessein pour la réaffirmation de leur affinité au président de la République, Ali Bongo Ondimba. Il faut reconnaître, et les Gabonais se l’accordent de constater que les leaders d’opinions dans notre pays sont finalement en déphasage des réalités politiques. Une amnésie collective qui nous fait oublier qu’après avoir fait observer, un temps, par leurs ouailles, que les projets initiés par Ali Bongo Ondimba, dans le cadre de la mise en œuvre du PSGE (Plan Stratégique Gabon Émergent) l’ont été à l’emporte-pièce, dans l’improvisation, dans la plus grande incohérence totale…
L’écœurante dévotion que l’on voue aujourd’hui à la succession de Pierre-Claver Maganga Moussavou est devenue si infâme que l’on oublie, pour peu, l’onde vengeresse et haineuse avec laquelle certains de ces acteurs politiques ont déserté le camp du pouvoir pour rallier et s’émouvoir dans une opposition moribonde de râteliers qui s’est fixé pour objectif de combattre, en 2016, Ali Bongo Ondimba. Comme le disait récemment encore le chef de l’État « la démocratie gabonaise gagnerait à avoir une opposition constructive, qui ne se contente pas de critiquer ».
En effet, certains qui lorgnent aujourd’hui la Vice-présidence de la République et qui semblent donner des leçons de gouvernance politique ou de démocratie ont, pour la petite histoire, été aux affaires du pays et conserver durant plusieurs décennies de très hautes fonctions dans l’appareil étatique et au sein de la haute administration. Pour quel résultat ? Où est donc la place des intérêts du pays que l’on devrait faire passer avant tout propos après moult pérégrinations et en aspirant à la Vice-présidence de la République ?
A ce rythme, Ali Bongo Ondimba va-t-il se laisser berner par des conteurs de vent au détriment des fidèles qui lui ont véritablement soutenu ? Une agitation stérile quasi désespérée qui est jugée inopportune. Dans la mesure où l’on ne retrouve que la gente masculine à se bousculer au portillon du » petit palais « . Alors que notre pays s’est progressivement porté vers la promotion de la dimension genre à des hauts postes de responsabilités politiques. Et dont les résultats sont satisfaisants dans la vision de l’accélération du processus de la transformation du pays par Ali Bongo Ondimba.
Thierry Mocktar