Un vaste réseau de trafic d’ivoire opérant entre le Gabon, le Cameroun et le Nigéria a été découvert et démantelé suite à des arrestations effectuées par les Antennes provinciales de la Police Judiciaire de Lambaréné et Makokou, les Directions provinciales des Eaux et Forêts et la Direction de la lutte contre le braconnage, avec l’appui de Conservation Justice.
Les principaux instigateurs de ce réseau ont été appréhendés, notamment Sieurs NGANGNI IBRAHIM Gaël, EVOUNA Guy Bertrand, TONGA ASSOUMAN, ainsi que d’autres complices. Une audience correctionnelle, prévue le 31 mai 2024, décidera du sort de ces présumés trafiquants.
L’arrestation de MOHAMADOU Ibrahim, considéré comme le cerveau de ce réseau, au Nigéria a marqué un tournant dans cette affaire. Ce trafiquant récidiviste a déjà été condamné au Cameroun en 2020, mais a continué ses activités illicites. Les saisies d’ivoire effectuées au Cameroun provenaient en grande partie du Gabon, démontrant des complicités et des ramifications internationales dans ce trafic lucratif.
Les trafiquants étaient actifs dans plusieurs provinces gabonaises, participant à la collecte, la vente et le braconnage des éléphants pour leur ivoire. Leur réseau bien organisé opérait à grande échelle, impliquant des individus à différents niveaux de l’organisation. Les méthodes sophistiquées utilisées, telles que le transport des ivoires dans des compartiments secrets des véhicules, témoignent du caractère élaboré de ce trafic.
Les présumés trafiquants risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement en vertu du Code pénal gabonais, avec des peines aggravées en cas d’appartenance à une bande organisée. L’affaire sera jugée par le Tribunal spécial de Libreville, avec l’espoir que la justice soit rendue de manière dissuasive pour mettre un terme à ces activités criminelles préjudiciables à la biodiversité de la région.
Sofia
