Des espoirs déçus et des doutes grandissants entourent la transition politique en cours dans notre pays, suite à l’observation de pratiques répétées issues de l’ancien régime déchu.
Malgré les promesses de changement formulées par les militaires à leur prise de pouvoir par le canal d’un coup d’État en août 2023, les choses semblent rester en état. Les méthodes de mobilisation de masse, souvent mises en œuvre pour accueillir les responsables politiques et orchestrer des manifestations favorables, rappellent étrangement les agissements du régime Bongo.
La jeunesse gabonaise, souvent utilisée comme un pion dans ces stratégies, se retrouve une nouvelle fois au cœur des manœuvres politiques, jetant le discrédit sur les intentions des nouvelles autorités.
Le CTRI, censé incarner le renouveau et la rupture avec le passé, voit sa crédibilité mise en cause alors qu’il semble tolérer des comportements qu’il condamnait fermement par le passé. L’apparente complaisance envers des acteurs politiques décriés et la résurgence de pratiques critiquées soulèvent des interrogations légitimes sur la sincérité de la transition en cours.
Un comportement qui renforce le culte de la personnalité du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma alors que les mêmes qui ont couru pour Ali Bongo Ondimba il y a moins de 10 mois courent désormais pour Brice Clotaire Oligui Nguéma. Comment espérer le changement tant souhaité ?
Pierre Boutamba