Des milieux proches du palais présidentiel de Libreville indiquent en effet, que le chef de l’État gabonais devrait être candidat à sa propre succession, lors des prochaines élections présidentielles de 2023. Élu en 2009, puis réélu en 2016, Ali Bongo Ondimba a engagé le pays sur la voie de l’émergence avec un objectif de faire du Gabon l’un des pays les plus avancés d’Afrique d’ici dix ans, en matière de formation, de santé, de développement durable et d’économie verte.
Toute chose qui devrait taire toutes les supputations sur la « vacance de pouvoir » ou de succession « monarchique » au Gabon, selon une certaine opinion.
Ali Bongo Ondimba a, ces derniers mois, été au centre d’une intense activité politique et diplomatique sur le plan national et sur la scène internationale. C’est dire que la psychose véhiculée et instaurée sur l’état de santé du président de la République et le doute de sa capacité à diriger le pays, par la même opinion et depuis quelques temps par des acteurs politiques en mal de sensation, s’est considérablement dissipée.
Il y’a quelques mois, dans une interview accordée à l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », Ali Bongo Ondimba – au mieux de sa forme – déclarait, himself : « De l’énergie, j’en ai à revendre ! J’ai hâte d’être de nouveau à 100 % de mes capacités. Restent quelques étapes à franchir. Tout cela représente un travail au quotidien, qui s’ajoute à ma charge de chef de l’État (…) Je dois reconnaître qu’il y’a eu des moments difficiles ».
En effet, sur le plan politique local, les appels à manifestation en faveur de la candidature d’Ali Bongo Ondimba pour 2023 sont, de plus en plus, récurrents et se font d’ailleurs entendre dans les quatre coins du Gabon. Les activités du PDG (Parti démocratique gabonais) – au pouvoir – en bernes quelques temps, ont repris avec fière allure sur le terrain.
Le décryptage du discours du chef de l’État devant le parlement par l’ancien Premier ministre Julien Nkoghé Bekalé, député à l’Assemblée nationale, n’est pas en reste et participe à cette volonté. Dans une tribune libre intitulée : « Le Gabon, une Maison Commune pour un Dessein Commun », publiée, il y’a quelques jours, l’élu de la commune de Ntoum indique : « J’ai entendu comme un appel républicain à une prise de conscience collective et individuelle du chef de l’État sur la nécessité de préserver la Concorde civile et notre vivre-ensemble ». En s’adressant à ses concitoyens à travers le parlement réuni en Congrès, Ali Bongo Ondimba a invité les Gabonais de toute obédience politique à s’inscrire dans une dynamique pour semer, cultiver la Concorde civile et le vivre-ensemble.
Le choix du parlement, en servant de relais à la communication présidentielle, obéit à cette nouvelle vision du chef de l’État pour être cette courroie de transmission auprès des populations, pour obtenir beaucoup plus, leur adhésion en menant des actions qui impactent positivement leur vie quotidienne, note l’ancien chef du gouvernement. Dans cette nouvelle vision, qu’Ali Bongo Ondimba entend conduire pour le Gabon, le chef de l’État milite pour la paix et la justice sociale entre tous les concitoyens. Car le Gabon, plus que jamais, devrait s’arrimer à la modernité tout en préservant ses traditions et son socle culturel.
Au sortir du Dialogue politique d’Angondjé, tenu à l’initiative personnelle d’Ali Bongo Ondimba, au lendemain des élections présidentielles troublés de 2016, dont la proclamation des résultats avait confirmé la réélection du président sortant, les recommandations institutionnelles et constitutionnelles nées de ses Assises (gouvernement, institutions Constitutionnelles, partis politiques, société civile, parties non prenantes) avaient laissé l’opportunité au président de la République en place de se représenter à un énième mandat présidentiel, cette fois pour un scrutin uninominal à deux tours.
Thierry Mocktar