La pollution plastique figure parmi les principales menaces environnementales de la planète. Depuis 1950, elle est en nette croissance, passant de 2,3 millions de tonnes à 448 millions en 2015. À travers la planète, cette pollution représente 73 % des déchets visibles sur les plages. Outres les plages, cette pollution s’attaque aussi à d’autres espaces. Si certains pays ont mis en place des politiques de recyclage visant à réguler ce problème, d’autres pays comme le Gabon, peinent à trouver ce chemin.
Bouteilles, bouchons, emballages alimentaires, sacs, fragments de plastique, filtres de cigarettes, ou bacs en polystyrène déposés dans les océans par des affluents et des cours d’eau sont chaque jour rejetés par la mer sur les plages. Selon des statistiques de National Géographic, ces objets représentent environ 73% des déchets sur les plages. Un phénomène qui s’explique, puisque depuis 2015, plus de 6,9 milliards de tonnes de déchets plastique ont été produits contre 9 % seulement recyclés, 12 % incinérés et 79 % accumulés dans des décharges ou dans la nature.
A l’échelle de la planète, presqu’aucun pays n’est épargné par ce problème qui constitue une véritable menace environnementale pour la planète. En effet, de 2,3 millions de tonnes en 1953, la production de déchets plastique n’a cessé d’augmenté passant à 448 millions en 2015. Les principales causes : la production industrielle et la production de masse destinée à la consommation mondiale. Alcool, jus, produits ménagers, produits industrielles, etc., quotidiennement consommés dans le monde.
Si certains pays ont su considérer ce problème avec beaucoup de sérieux, ce n’est pas le cas pour tous les pays au monde. Entre l’Asie et l’Afrique, le problème est assez persistant. Et bien que le manque de moyen favorise la persistance de ce problème, le recyclage se présente comme l’un des remèdes (« efficace ») à un problème qui devient au fil des années un phénomène…
Si certains pays ont su considérer ce problème avec beaucoup de sérieux, ce n’est pas le cas pour tous les pays au monde. Entre l’Asie et l’Afrique, le problème est assez persistant. Et bien que le manque de moyen favorise la persistance de ce problème, le recyclage se présente comme l’un des remèdes (« efficace ») à un problème qui devient au fil des années un phénomène.
Pour sa part, le Gabon n’est irréprochable pas en matière de pollution plastique. Malgré la mise en place d’une mesure interdisant l’usage et la vente des sacs plastiques non biodégrables en juillet 2010, le problème persiste. En effet, cette mesure faisait du Gabon l’un des rares pays au monde a expérimenté une législation en matière de pollution plastique. Aujourd’hui, force est de constater que les résultats de cette législation sont mitigés, au regard du peu d’engouement des pouvoirs publics sur cette question.
C’est donc comprendre qu’entre les déchets plastiques issus des produits de l’unique brasserie du pays Sobraga et ceux des produits importés, la problématique sera toujours persistante sans une réponse efficace. Il suffit de faire le tour des quartiers de la capitale, Libreville, pour se rendre compte à quel point ce phénomène est de plus en plus présent. Sur les trottoirs, les bassins versant, les marchés, les forêts, les plages…, les déchets plastiques sont bien présents dans l’environnement au Gabon.
Cet échec, le Gabon le doit surtout à son laxisme vis-à-vis de cette question. L’octroi du contrat de ramassage des ordures ménagères aux sociétés étrangères prend souvent en compte l’aspect du recyclage, mais depuis belle lurette jamais une usine de recyclage n’a été construite par les entreprises partenaires de l’Etat. De Sovog à Clean Africa, en passant par Averda aucune de ces entreprises sous contrats jadis avec l’Etat ne s’est réellement focalisée sur cet aspect. Quelques entreprises exercent au Gabon dans ce segment mais elles sont de petite taille. Leur impact est donc minime face à un problème étendu.
Depuis sa création, le Haut-commissariat à l’environnement et au cadre vie (HCECV) tente d’apporter une réponse à ce problème. En décembre 2019, lors de l’opération d’assainissement du pont dit de la CNSS, près de 16.000 bouteilles en plastiques et 300 pneus ont été collectés. Si des ONG travaillent également dans ce sens, leur action n’est pas souvent suffisante pour régler une question aussi complexe que la pollution plastique qui envahie désormais les côtes et quartiers des villes gabonaises.
Source : La Lettre Verte