Si depuis les révélations de 2019, en rapport avec l’incarcération de l’ancien directeur général, les regards se sont rabougris, il faut reconnaître que l’arrivée de l’actuel directeur général et l’implémentation d’un management plus tourné vers le renouveau a été plus qu’attendu au sein de cette structure paraétatique.
Il faut oser le dire, entre les détournements en somme sonnante et trébuchante qui ont fait écho au sein de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) il y a quelques années et les critiques axées sur le management de cette structure, les choses ont beaucoup changé en son sein. Elles ont même beaucoup bougé si on ne l’abuse ! C’est le cas de le dire avec les réalisations qui ont succédé cette terne période durant laquelle la gabegie financière battait son plein et allait crescendo.
Fort heureusement, cette période relève du passé. Si on peut reconnaître à l’actuelle gestion quelques faiblesses, on peut tout aussi lui reconnaître des grandes réalisations. Le 1er mai dernier, la célébration de la fête internationale du travail a été l’occasion d’apprécier l’étendue de ces réalisations.
Entre autres, il s’agit de la revalorisation de la récompense à la médaille du travail, le paiement de la prime de productivité à l’ensemble du personnel, la mise en place de la prime d’accompagnement à la mobilité des agents, l’élargissement de la prime de recouvrement à d’autres direction et implémentation sur les bulletins de paie, le répertoire des emplois et des compétences, la digitalisation de l’évolution de la performance annuelle par la mise en place de l’application EVA, la mise en place d’une campagne d’évaluation du personnel après 4 ans d’absence et le changement du logiciel de paie (de 100 à X3 People).
Imputables, indiscutablement, à l’actuel directeur général, Severin Maxime ANGUILE. Ces réalisations se sont accentuées entre 2021 et 2022 avec la mise en place du Comité de Sécurité et de Santé au Travail (CSST) suivant les dispositions du Code du Travail. « Ledit comité, relève-t-on au sein de la CNAMGS, aura pour mission de gérer toutes les questions liées à la lutte, à la prévention des accidents du travail, des maladies professionnelles et de mettre en place les outils relatifs à la sécurité et à la santé au travail ».
Autres innovations majeures concourant à protéger les intérêts des travailleurs internes, le renouvellement des Délégués du Personnel et ses investissements nécessaires. Le reclassement du personnel, l’accès à la propriété et le bilan de santé du personnel par l’Hôpital des instructions des armées Omar BONGO ONDIMBA (HIABO) sont les projets en cours de réalisations. Sans excessivité d’appréciation, ces réalisations offrent une bouffée d’oxygène à la CNAMGS surtout au regard de son récent passé.
Contrairement à ce qui est dit dans les réseaux sociaux et par certains organes de presse, la CNAMGS ne souffrirait pas d’un problème de management, de ce fait, il n’y a pas d’amalgame à faire entre la CNAMGS et la CNSS.
Le directeur général de cette entité de l’Etat, ne serait-il pas victime d’une machination tributaire au non-basculement en CDI de près de 173 agents laissés par son prédécesseur ? À en croire ce qui se dit dans les salons feutrés de Libreville, sa mission était de réduire la masse salariale, de s’assainir le fichier du personnel dans lequel trônaient plusieurs fonctionnaires en situation irrégulière et de renforcer l’offre de soins de ses assurés, ce qui a été fait, explique notre source.
En effet, Séverin Maxime ANGUILE bat actuellement le record des interpellations aux entités judiciaires (B2 et DGR), pour des faits non prouvés jusqu’ici, ne serait-il pas au cœur d’une tempête ourdi contre lui pour non-recrutement du personnel ? Il faut le souligner, depuis son arrivée, Séverin Maxime ANGUILE n’a recruté aucun agent, mieux, les agents habitués aux pratiques ignobles ont été mutés et/ou licenciés lorsque les faits sont visibles comme le nez au milieu du visage, délégués du personnel, syndicalistes ou pas, les agents sont égaux devant la loi et les textes réglementaires sont appliqués dans leur plus grande rigueur.
Pierre BOUTAMBA
