Dans un récent développement préoccupant, une exploitation frauduleuse de rebuts ferreux et non ferreux à Port-Gentil, au Gabon, a été mise en lumière, entraînant l’arrestation de trafiquants et la mise en quarantaine des rebuts prêts à être exportés. L’acheteur nigérian, qui aurait préfinancé l’opération pour une somme de 500 000 000 de francs CFA, s’est plaint de ne pas avoir reçu la marchandise attendue. Cependant, cette activité d’exportation est illégale sauf autorisation exceptionnelle du Ministre en charge du commerce et de l’Industrie.
Le gouvernement gabonais s’est engagé à transformer ses ressources sur son territoire et à donner la priorité aux industries locales dans l’achat et la collecte de rebuts ferreux. L’objectif est de favoriser la création d’emplois au niveau national et de soutenir la production nationale, conformément à la politique sociale du président de la transition axée sur le « made in Gabon » et l’emploi des Gabonais.
Il est important de rappeler que la gestion des rebuts provenant de la production pétrolière relève de la compétence de la DGH, mais qu’elle n’a pas la responsabilité de l’organisation des ventes nationales et de l’exportation internationale. Ces responsabilités incombent à la DGC et à la DGIC, qui doivent agir de manière transparente et éviter les conflits d’intérêts avec les promoteurs nationaux et étrangers qui cherchent à contourner la loi.
Pour résoudre cette affaire de manière équitable, il est essentiel que l’État encadre rigoureusement cette filière en faisant respecter les réglementations en vigueur et en créant une synergie entre les administrations impliquées. Les rebuts ferreux bloqués à Port-Gentil devraient être proposés à des acheteurs nationaux pour renforcer l’économie et soutenir les entreprises locales. En ce qui concerne l’acheteur nigérian, il est recommandé de collaborer avec les agents de la DGH et les partenaires gabonais pour trouver une solution de remboursement.
Cependant, il est crucial de souligner que le Gabon ne tolère plus les actes de corruption de la part de ses hauts cadres et s’engage à faire respecter ses lois. Une solution durable à cette affaire nécessite des négociations entre toutes les parties prenantes. Augmenter le prix d’achat des rebuts ferreux et maintenir la priorité à la transformation locale peut être une solution équilibrée. Les collecteurs pourraient ainsi rentabiliser leur activité, tandis que les industriels bénéficieraient d’un approvisionnement régulier en matières premières pour produire des biens de consommation.
Une réduction des prix pour les consommateurs finaux pourrait également être envisagée. Il est essentiel de rechercher une solution qui profite à l’ensemble des acteurs : les industriels, les collecteurs, les administrations et les consommateurs. Cette approche s’aligne sur la vision de justice sociale promue par la transition actuelle au Gabon.
La coopération de toutes les parties prenantes est essentielle pour parvenir à une résolution satisfaisante qui respecte les lois en vigueur et encourage le développement économique du pays. En mettant fin à l’exploitation frauduleuse des rebuts ferreux et en cherchant des solutions équitables, le Gabon s’affirme comme un pays déterminé à défendre ses intérêts nationaux et à promouvoir sa croissance économique durable.
Sofia