La politique du continent africain serait-elle mise en mal par l’omniprésence de la France dans ce domaine ? C’est bien ce que dénonce aujourd’hui de nombreux analystes politiques à travers le monde. Fortement décriée par d’autres pays, à l’exemple, de l’Allemagne, la Russie, l’Italie, l’Espagne, la Hongrie, l’Ukraine…, compte tenu de cette omniprésence tutélaire sur le continent africain, la France, en dépit continuerait à marquer une présence « monarchique » comme l’on préserve ma prunelle des yeux d’un être cher.
D’ailleurs on y voit en cette suprématie une préservation des intérêts dans les domaines étendus : politique, économique et stratégique. Encore que cela ne profite réellement pas au progrès de l’Afrique. Dont la radio internationale « RFI » servirait de relais pour distiller des informations en parfaite contradiction avec les réalités présentes. Une stratégie qui vise d’ailleurs à préparer les opinions en Occident pour maintenir la présence de la France comme partenaire économique.
Mais qu’est-ce qui cache tout ce stratagème instauré depuis la nuit des temps. La France est ainsi devenue embarrassante que cela contraste avec le réveil de l’évolution démocratique – dès 1990, au lendemain du sommet de La Baule en France sous François Mitterrand – de certains Etats du continent noir. La présence égocentrique de la France en Afrique et son implication intra personnelle dans la politique africaine, est considérée à ce jour comme un réel frein au développement. Paris devenant ainsi un « allier » indispensable de nombreux pays.
Mais en réalité. Au lendemain des grandes découvertes annonçant le début de la colonisation des territoires d’Afrique, la France a toujours imposé un main-mise quasi permanent accompagné d’une quasi suprématie dans les secteurs clés : économie, industrie, services. Au risque de réinstaurer la honteuse marche de l’esclavage en ces temps modernes révolu depuis plusieurs siècles. Comme en témoigne la bataille d’Haïti entre Napoléon Bonaparte et Toussaint Louverture. Qui avait combattu le colon français dans sa tentative d’une nouvelle domination contre l’affranchissement à toutes sortes d’asservissement pour la première république noire indépendante.
En effet, la France depuis plusieurs siècles, tire l’essentiel de sa subsistance économique dans l’activité de l’exploitation des matières premières du sous-sol africain par ses multinationales. Dès lors que cela permet de maintenir le rang de « puissance » mondiale dans le cercle des pays développés. Mais à quel prix ? La communauté internationale n’a de cesse dénoncé cette forfaiture de paupérisation de l’Afrique par les multinationales françaises. Une situation qui est la conséquence du déséquilibre du développement africain accorde très peu d’intérêt dans le processus de la transformation des différents pays.
La prise de position d’Emmanuel Macron, en faveur du « soutien » au Tchad dans la lutte contre la rébellion islamique, au lendemain du Maréchal Idriss Deby Itno, marque pour de nombreux observateurs, une nouvelle forme pour perpétuer la « monachisation » de la France sur l’avenir de l’Afrique.
Thierry Mocktar