A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille a organisé, le jeudi 4 février, une conférence-débat virtuelle sur le thème de : « La recherche en sciences sociales au service de la lutte contre les cancers féminins en Afrique », en collaboration avec l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC).
Cette conférence, à laquelle participaient de nombreux experts africains et européens, fut l’occasion pour la Fondation SBO de présenter les résultats de son Étude CAP Cancer réalisée en partenariat avec le Département d’Épidémiologie Biostatistique et Informatique Médicale de la Faculté de Médecine de Libreville et l’Institut Épidémiologie et de Neurologie Tropicale de la Faculté de Médecine de Limoges. Cette étude inédite vise à évaluer les connaissances, les aptitudes et les pratiques de la population gabonaise vis-à-vis des cancers, en particulier les cancers féminins, afin d’améliorer les mesures de prévention et de sensibilisation.
L’UICC salue ce type d’initiative qui commence à apparaitre en Afrique et dans le reste du monde afin de donner des orientations claires et adaptées aux plans nationaux de lutte contre le cancer. Selon Mélanie Samson, Senior Manager, Renforcement des capacités à l’UICC, « l’étude CAP Cancer du Gabon est un apport extrêmement important à la fois au niveau des connaissances sur les différentes barrières mais aussi sur les opportunités pour la lutte contre les cancers. Grâce aux données quantitatives et qualitatives fournies par l’étude, il est possible de disposer d’informations essentielles pour adapter et donner la plus grande effectivité au plan national de lutte contre le cancer. »
Le Ministre de la Santé, Dr Guy-Patrick Obiang, partage également cet avis. Lors de son intervention, il a insisté sur l’importance des recherches pour mieux définir et réorienter les stratégies sanitaires nationales. Il a félicité la Fondation SBO d’avoir commandé une telle étude car, désormais, les décideurs gabonais disposent de données factuelles et réelles pour mieux comprendre les freins à la sensibilisation, au dépistage et au traitement du cancer. « Cette étude est un document de référence pour les prochaines études sur le cancer au Gabon et il vient compléter la bibliothèque africaine sur l’épidémiologie du cancer en Afrique », a-t-il précisé.
Durant près de trois heures, trois panels d’experts se sont succédés pour échanger sur le rôle des sciences sociales dans la lutte contre le cancer, l’importance pour les pays de la sous-région d’établir des registres du cancer pour avoir des données fiables sur l’incidence des cancers, et enfin, le rôle de la société civile dans la lutte contre ce fléau.
Comme l’a rappelé Dr Simone Mensah, Vice-Présidente Exécutive de la Fondation, lors de son intervention : « Aucun pays, aucune association ne peut faire face seul aux coûts élevés liés à la recherche, au dépistage et au traitement du cancer. C’est en conjuguant les efforts de tous chercheurs, praticiens, associations, gouvernement, société civile, secteur privé que nous pourrons enfin lutter efficacement contre le cancer. »
Modérée par le Professeur Ernest Belembaogo, Directeur de l’Institut de Cancérologie de Libreville (ICL), la conférence a vu la participation d’experts internationaux qui ont partagé les expériences du Gabon, du Burkina Faso, de Madagascar, du Bénin et de la France en matière de lutte contre le cancer.
Pour rappel, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille a créé le programme Agir contre le cancer en 2013 afin de réduire considérablement l’incidence et la mortalité causées par le cancer au Gabon en intervenant sur la prévention, le traitement et l’accompagnement.
A travers le soutien multiforme apporté au Ministère de la Santé en matière de sensibilisation, de traitement et d’accompagnement des cancers féminins, la Fondation a ainsi permis l’implantation de centres de détection dans tout le pays par des dotations matérielles et aussi par la formation du personnel en charge de ces structures.
FSBO