L’actuel patron de la Communication présidentielle est à ce jour, une problématique qui préoccupe au plus haut point les professionnels des médias. Depuis sa nomination au palais du bord de mer, ce très proche collaborateur du Coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP) a entrepris de créer et coacher de petits médias sans grande influence, au mépris des dispositions du Code de la Communication.
Depuis plusieurs mois déjà, le monde de la Communication au Gabon connaît un fait particulièrement préoccupant. La création de médias dits d’informations, qui se comptent désormais à la pelle, et tous aux ordres de Jessye Ella Ekogha.
Chez les patrons des médias privés indépendant, l’exaspération ne se cache plus. Il est absolument hors de question que des petits médias pirates, tous aux ordres de la présidence de la République, envahissent autant le secteur, avec tous les débordements que cela comporte.
Ce sont ces mêmes médias, a-t-on observé, qui s’emploient désormais à salir autant les journalistes, que les hauts cadres du Parti Démocratique Gabonais (PDG), précisément ceux avec lesquels ils ne sont pas en odeur de sainteté.
Le cas Eugène Mba, l’actuel maire de Libreville, en est une juste illustration.
« Si cette situation continue, nous allons devoir passer à la riposte. La communication Présidentielle s’occupe des activités du chef de l’État. Elle ne crée pas de médias pirates pour faire la propagande et la désinformation » confie un patron de presse, sous couvert d’anonymat.
« Pour l’instant, nous observons encore. Mais arrivera un moment où la moutarde nous montera à la tête » témoigne un autre, outré.
Si les promoteurs de médias privés indépendants expriment autant leur mécontentement, c’est parce que sur les réseaux sociaux, le désordre est significatif.
De plus, les médias pirates de Jessye Ella Ekogha n’hésitent pas à salir des confrères, alors même que la déontologie de la profession l’interdit.
C’est le cas pour les journalistes Stive Roméo Makanga, François Djimbi ou encore très récemment Harold Leckat, le patron de Gabon Media Time que les « satellites » de Jessye Ella Ekogha n’arrêtent plus de salir.
Le silence de la Haute Autorité de la Communication (HAC) sur la dérive actuelle, étonne les professionnels de médias qui disent ne pas également comprendre cette attitude.
Pierre BOUTAMBA