Visiblement acculée ses derniers temps, à la manière d’un pugiliste mis dans les cordes, la cheffe du gouvernement, pourrait ne plus être en mesure de poursuivre son action à l’immeuble du « 2 décembre ». De nombreuses pesanteurs plombent encore, en effet, l’aile de l’œuvre de la locataire de l’immeuble du pétrole. Toute chose qui retarderait considérablement le démarrage et/ou le lancement de certains projets prioritaires de la politique du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Tant plus que malgré les « soutiens » dont elle bénéficie (encore) au niveau de certains pans de l’exécutif du pays, Rose-Christiane Ossouka Raponda ne semble plus faire l’unanimité au sein de son corpus politique. Le Parti démocratique gabonais (PDG) – parti au pouvoir – prompt à apporter sa solidarité légendaire aux différents gouvernements d’Ali Bongo Ondimba, semble lui aussi, avoir pris ses distances avec l’actuelle équipe.
La pression du climat social tendu, les revendications tous azimuts, la gestion controversée de la crise sanitaire de la covid-19 et tout son corollaire, le chômage galopant, le coût de vie élevé au Gabon, l’insécurité, les ministres qui jouent solo… sont autant d’éléments qui font désormais douter les gabonais quand à la capacité du gouvernement à trouver des solutions concrètes pour la satisfaction de leurs attentes croissantes, conformément au programme politique impulsé par le chef de l’État.
Dont certains acteurs ne semblent plus être en phase avec la vision d’Ali Bongo Ondimba pour l’accompagner dans les challenges émergents de construction nationale.
Les énormes retards consentis dans la mise en œuvre du PAT (Plan d’accélération à la transformation) – stratégie de développement économique qui se décline sur une vingtaine de projets prioritaires censés booster, d’ici deux ans, le développement du pays – est aussi une des raisons de la baisse de confiance au bénéficie de Rose-Christiane Ossouka Raponda.
En effet, la mise en œuvre du PAT porte, entre autre, sur l’accélération des investissements dans les secteurs de l’eau, l’énergie, la structuration des investissements en infrastructures numériques, la relance des chantiers immobiliers, la maîtrise de la masse salariale…
Thierry Mocktar