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dimanche, 24 novembre 2024

Gabon/Tribalisme au sein de la société SOGARA : L’éradication de l’autochtonie comme critère de nomination.

Au sein de la prestigieuse société gabonaise de raffinerie, SOGARA, basée à Port-Gentil, une réalité préoccupante s’installe progressivement : l’exclusion des non-autochtones de cette partie du pays de la direction de l’entreprise. Cette situation, prétendument soutenue par des hommes politiques agissant dans l’ombre, alimente les flammes du tribalisme.

Les réseaux sociaux laissent entrevoir un schéma bien établi depuis plusieurs années, visant à empêcher toute nomination de non-autochtones à des postes clés au sein des entreprises publiques telles que SOGARA et PIZOLUB, toutes deux établies à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime. Ce système enraciné est prétendument soutenu par certains acteurs politiques de la ville, exacerbant les tensions et les conséquences désastreuses pour ceux qui n’ont pas l’origine géographique requise.

Certains témoignages font état d’une proportion frappante de 95% d’employés autochtones au sein de SOGARA. Cette exclusion en vertu de l’autochtonie semble ainsi se transformer en un laisser-passer pour l’emploi et un critère de nomination au sein de ces sociétés, reléguant ainsi d’autres Gabonais, venus d’autres provinces, au rang de chômeurs. Cette réalité est alarmante, car elle va à l’encontre de l’idée que chaque Gabonais devrait se sentir pleinement Gabonais où qu’il soit et devrait être évalué selon ses compétences, et non selon son appartenance ethnique ou clanique.

Cette situation menace indéniablement le vivre-ensemble, l’unité nationale et la cohésion sociale, des valeurs prônées hautement par les nouvelles autorités gabonaises, à commencer par le président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguéma. En tant que leader de la Transition, en plus d’être lui-même issu d’un métissage ethnique, il ne saurait tolérer une telle pratique discriminatoire.

Il est indispensable de souligner que le tribalisme et la discrimination ethnique représentent un danger pour la société. Les individus devraient être évalués et nommés en fonction de leurs qualifications, de leurs compétences et de leur expérience, sans tenir compte de leur origine ethnique. Les facteurs tels que l’autochtonie ne devraient pas influencer les décisions de nomination.

Les gouvernants gabonais  ont la responsabilité de promouvoir l’égalité des chances et la justice sociale. Il est impératif qu’ils travaillent main dans la main pour édifier une société où chaque individu a la possibilité de s’épanouir, quel que soit son héritage ethnique.

Face à cette réalité, il est primordial que le gouvernement de la transition  prenne des mesures concrètes pour lutter contre le tribalisme et la discrimination ethnique au sein de la société SOGARA. Car il est essentiel de favoriser des politiques et des pratiques visant à promouvoir l’égalité des chances pour tous les Gabonais, en valorisant la diversité ethnique en tant que richesse nationale. En encourageant un environnement où les mérites et les capacités priment sur l’origine ethnique. 

Le fils du bled                         

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