Dans un spectacle digne d’une tragédie théâtrale, la Cour Criminelle Spéciale continue de faire parler d’elle, cette fois-ci pour des motifs aussi absurdes qu’inquiétants.
L’affaire Brice Laccruche Alihanga ( BLA), plongé dans un état critique et inconscient, met en lumière les excès et les dérives d’un système judiciaire qui semble avoir perdu de vue l’essence même de sa mission.
Face à l’absurde de la situation, où magistrats et huissiers sont envoyés pour vérifier l’hospitalisation de Brice Laccruche Alihanga en soins intensifs, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la priorité accordée à des considérations purement formelles au détriment du respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux.
Le zèle judiciaire, flirtant avec l’acharnement, semble reléguer l’humanité et la compassion au second plan, transformant ainsi un procès en un véritable reality show où les juges occupent le devant de la scène.
Dans ce triste théâtre judiciaire, où l’ironie se mêle à l’injustice, le Collectif des Avocats de Brice Laccruche Alihanga se fait le garant des valeurs de justice et d’équité, rappelant avec force que le respect des droits fondamentaux ne peut être sacrifié sur l’autel de la procédure.
Alors que la date du 18 juin à 9h est fixée comme étant le terme de la suspension du procès de Brice Laccruche Alihanga, les observateurs se demandent si la santé de l’accusé sera miraculeusement rétablie à cette occasion, comme le prévoient les oracles de la justice gabonaise.
À l’heure où la souffrance humaine semble reléguée au second plan et où la bureaucratie judiciaire prend le pas sur la compassion, il est plus que jamais urgent de réaffirmer les principes essentiels qui guident la justice : l’empathie, le respect de la dignité humaine et le souci du bien-être de chaque individu impliqué dans une affaire judiciaire.
Espérons que cette affaire, loin d’être une farce, soit l’occasion pour les autorités judiciaires de se remettre en question et de réaffirmer leur engagement envers des valeurs de justice, d’équité et d’humanité.
Pierre Boutamba