Les eaux gabonaises sont parmi les plus poissonneuses du globe. Avec ses 950 km de côtes, le Gabon bénéficie d’une industrie de pêche abondante. Thon, capitaine et poisson rouge sont parmi les 400 espèces que l’on peut acheter sur les étals des marchés de Libreville. Cependant, l’industrie fait l’objet d’un pillage de la part des pêcheurs illégaux.
Le jeudi 27 juin, l’ONG américaine Wildaid a offert au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche une vedette ultramoderne dédiée à la surveillance des côtes gabonaises, objet d’un pillage de la part des pêcheurs artisanaux et étrangers. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la matérialisation du protocole d’accord pour le renforcement des capacités en matière de gestion et de surveillance des activités de pêche signé en 2022.
Signature d’un nouvel accord entre le ministère en charge de pêche et l’ONG Wildaid
En effet, cette collaboration est le fruit de longs échanges entre le gouvernement gabonais et son partenaire américain, qui ont abouti à la signature ce jour d’un nouvel accord de projet qui permettra la mise en œuvre dudit protocole.
Le Centre d’Appui à la Pêche Artisanale de Libreville (CAPAL) a servi de cadre à la cérémonie officielle de remise des clés de la vedette de surveillance au ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Jonathan Ignoumba, par la représentante de l’ONG Wildaid au Gabon, Laurence Wozniak.
« Albacore » est le nom de la vedette de surveillance des activités de pêche, qui est le nom d’une espèce de thon (poisson) pêché dans les eaux gabonaises. L’objectif est de contribuer efficacement à la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, l’une des priorités du gouvernement de la transition et de l’ONG qui l’accompagne.
Vu de la vedette
Remise officielle de des clés
Jonathan Ignoumba, lors de sa prise de parole, a déclaré que « les résultats de cette première année de collaboration ont donné lieu, entre autres, à la formation des inspecteurs de pêche sur la réglementation internationale sur le droit de la mer, aux organisations nationales des organes de pêche, à la connexion des traitements des preuves, au trafic des poissons et d’animaux sauvages. » a-t-il fait savoir.
Denise
Une très belle initiative de cette ONG, en effet la pêche illicite est l’un des facteurs favorisant la destruction des ressources halieutiques.
Le Gabon pays côtier, devrait voir plus grand pour lutter contre cette pêche illicite en créant une commission des pêches, avec ses pays frontaliers (Guinée Équatorial, Sao Tomé, le Cameroun et le Congo) de même que la Commission sous-régionale des pêches de l’Afrique de Ouest, pour lutter efficacement contre ce fléau. Cette commission pourra saisir le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) en cas de conflit pour des potentiells avis consultatifs ou même pour trancher les litiges en matière contentieuse.
_La mer est notre patrimoine commun de l’humanité_