À quelques mois de son échéance, et dans l’attente du bilan global et définitif du Plan d’accélération de la transformation (PAT), Yves-Sylvain Moussavou, Secrétaire exécutif du Conseil national du Plan d’accélération de la transformation (CNPAT) a présenté, hier Lundi, devant les représentants des médias locaux et internationaux, le bilan partiel ainsi que les perspectives de l’entité dont il a la charge.
Une rencontre avec la presse qui a également été l’occasion de dresser les objectifs globaux, les objectifs spécifiques, les résultats attendus et les enjeux de la mise en œuvre du PAT durant ces deux dernières années d’un travail inlassable de réformes et d’investissements durant la période de janvier 2021 à juillet 2023. Dont le social constitue l’un des résultats majeurs.
Le PAT vise à accélérer la croissance dans les secteurs non pétroliers et à remédier à la faible exclusivité du modèle économique fondé sur la rente pétrolière.
En 2021, dans le but de répondre efficacement à court terme aux vulnérabilités structurelles, de l’économie gabonaise, mise en évidence par la crise sanitaire de la Covid-19, le gouvernement gabonais a fait adopter le Plan d’accélération de la transformation (PAT). La pandémie a eu un impact considérable sur la croissance économique dans les pays d’Afrique subsaharienne.
La contraction économique de 1,9 % en 2020, a entraînée d’importantes pertes d’emplois, en particulier dans les secteurs informels, qui emploient une grande partie de la population. La pauvreté et l’insécurité alimentaire ont également augmenté ainsi que la détérioration des équilibres budgétaires de nombreux pays, résultant de la baisse de la forte demande pour les produits d’exportation et de la mise en place de la politique de soutien économique visant à atténuer les effets de la crise sur les entreprises et les ménages.
« L’objectif du rebond de l’économie gabonaise assigné au PAT à l’horizon 2021 par le chef de l’État a été relativement atteint en dépit des retards observés dans certains secteurs. En effet, la croissance du PIB (Produit intérieur brut) du Gabon a été de 1,5 % en 2021. La baisse de l’activité pétrolière imputable au vieillissement des champs n’a pas entamé la capacité du secteur hors pétrole à porter l’économie gabonaise vers une croissance de 2,7 % », a indiqué Yves-Sylvain Moussavou.
Trois objectifs stratégiques ont été définis à cet effet : Soutenir la mise en œuvre des projets de diversification des sources de croissance ; Poursuivre la mise en œuvre des projets visant à améliorer les infrastructures (routes, écoles, santé, transport, électricité, eau…) ; Transformer le modèle de redistribution en le concentrant davantage sur le soutien à la création et la promotion d’opportunités d’emplois dans le secteur privé. Au total, 317 projets couvrant les trois axes du PAT ont été suivis, et pour lesquels de nombreuses données ont été collectées pour suivre leur avancement physique, budgétaire et leur gouvernance globale.
Actuellement, 30 % de ces projets sont livrés. Ce pourcentage sera porté à environ de 99 % d’ici la fin de l’année sachant que le niveau d’avancement physique moyen des projets en cours d’achèvement est de 70 %.
La participation à ce forum des membres du gouvernement a été l’occasion pour l’assistance de suivre au moindre détail à travers des panels « la stratégie de diversification des sources de croissance », « la remise à niveau des infrastructures tangibles et intangibles » ainsi que « la redéfinition du modèle social ».
Thierry Mocktar