À son accession à la magistrature suprême, le président Ali Bongo Ondimba a pris l’engagement de loger davantage et décemment les gabonais. Des chantiers ont été engagés dans ce sens à travers le pays.
Lancé en 2012, la Société nationale immobilière (SNI), bras séculiers du gouvernement en matière de logement, s’est voulue rassurante pour tenir l’engagement du chef de l’État. Bien qu’il y ait eu quelques aléas de parcours dans ce vaste programme qui enchante aujourd’hui les gabonais. C’est aussi cela la gouvernance d’un pays : faire face à la survenance de certains imprévus économiques et budgétaires.
Avec l’appui du gouvernement, la SNI a obtenu un concours financier auprès de la BGFI Bank pour assurer une partie du financement de ce programme. Alors que le gouvernement assurait le reste sur fonds d’origine publique. Dans la volonté du président de la République, la construction de logements sociaux est de surmonter la forte demande des populations dans les grandes zones urbaines à travers le pays.
En effet, cette dernière décennie, avec l’implosion de la démographie dans les centres urbains, le Gabon a été confronté à une crise du logement. Un phénomène qui touche plus les populations à faibles revenus.
Le rapport 2013 sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sur le logement, repris par le cabinet McKinsey à la demande de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, a estimé en moyenne qu’un tiers (32 %) de la population gabonaise vit dans des conditions de logements précaires.
Impulsé par le chef de l’État, le gouvernement s’active donc à inverser cette tendance afin de combler ce déficit qui n’honore pas le pays vers son émergence.
Il est notamment question d’accorder des facilités pour l’achat ou la construction de logements décents. La mise sur pied de L’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (Anuttc) – une déclinaison du Plan stratégique Gabon Émergent (PSGE) – ainsi que le redéploiement des missions des services du Ministère de l’habitat et du logement obéit à cette volonté des autorités du pays.
L’objectif principal étant de développer un cadre de vie sain et sécurisé par la promotion d’un habitat accessible au plus grand nombre de gabonais. Dont, le taux d’urbanisation des centres urbains du pays devrait passer à plus de 90 %, indiquent-on.
Thierry Mocktar