Le salaire exorbitant perçu par le président gabonais Ali Bongo, révélé après sa destitution, suscite des interrogations quant au train de vie des dirigeants africains et à l’impact sur les conditions de vie des populations défavorisées. Cependant, une décision remarquable a été prise par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma, successeur d’Ali Bongo, qui a choisi de renoncer à une partie de ses émoluments.
D’après Mediaafriquenews.com, qui s’appuie sur les données de la Direction générale du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP), le montant astronomique de 270 millions de francs CFA, économisé chaque mois par le général Nguéma en ne touchant pas son salaire de chef d’État, permettrait une réserve annuelle de 3 milliards 250 millions de francs CFA.
En extrapolant ces chiffres, il est estimé qu’Ali Bongo aurait touché pas moins de 45,5 milliards de francs CFA en 14 ans à la tête du Gabon. Ces sommes vertigineuses soulèvent des questions légitimes quant à la gestion des ressources et au bien-être des dirigeants par rapport à celui de leurs concitoyens confrontés à la pauvreté.
C’est pourquoi le geste du général Nguéma est salué comme un exemple de modestie et d’exemplarité de la part du nouveau leader du Gabon. Il convient toutefois de souligner que ce problème des salaires excessifs des dirigeants ne se limite pas au Gabon, mais est une réalité dans de nombreux pays africains.
Il est essentiel de prendre des mesures plus larges pour garantir une gouvernance responsable et équitable, où les dirigeants travaillent véritablement dans l’intérêt de leur pays et de leur peuple. La décision du général Nguéma est un signe encourageant, mais il est nécessaire d’approfondir cette réflexion et d’agir de manière collective pour promouvoir une gestion transparente et éthique des finances publiques en Afrique.
Sofia (source Gabonreview)