Le ministère de l’Agriculture, l’Élevage et la Pêche, sous la direction de Jonathan Ignoumba, s’est engagé dans une démarche de sensibilisation concernant les cancers masculins, avec un intérêt particulier porté au cancer de la prostate. Dans le cadre de la campagne Novembre bleu, une journée de sensibilisation a été organisée le 21 novembre, visant à conscientiser les hommes sur cette maladie et ses répercussions.
Sous le thème « Les hommes au front contre le cancer », le personnel masculin du ministère de l’Agriculture a bénéficié d’une formation approfondie sur le cancer de la prostate et ses dangers. Grâce à l’intervention de médecins formateurs du ministère de la Santé, cette initiative a cherché à encourager les hommes à prendre des mesures préventives. Serge Rufin Okana, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, a souligné « l’importance d’un dépistage précoce pour prévenir ces maladies ».
Au cours de cette séance de sensibilisation, le Dr Marguerite Meye, directrice adjointe du Programme national de prévention et de contrôle des cancers (PNPCC), a présenté un récapitulatif des progrès réalisés dans la lutte contre cette pathologie depuis le lancement de la campagne Novembre bleu en novembre 2020. Au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), 480 hommes ont été consultés, parmi lesquels 26 cas de cancer ont été diagnostiqués, dont malheureusement 24 à un stade avancé.
Le Dr Marguerite Meye a souligné que ces « cas étaient souvent détectés à un stade avancé en raison de pesanteurs socioculturelles ». Selon elle, « le pronostic vital est malheureusement souvent lié à ce stade tardif du diagnostic ». Elle a également révélé que cette année, quatre cas de cancer du sein masculins ont été diagnostiqués, entraînant le décès de deux personnes. Le Dr Marguerite Meye a également attiré l’attention sur le cancer du pénis, qui peut toucher les hommes après un rapport sexuel non protégé avec une femme, causé par le papillomavirus.
Ce type de cancer peut être détecté par la présence de verrues sur la verge. Elle a souligné que, selon le classement des cancers masculins au Gabon, le cancer de la prostate arrive en tête, suivi par le cancer du foie et le cancer colorectal, entre autres.
Le Dr Marguerite Meye a clarifié que la prostate est un organe naturel chez l’homme et qu’il est incorrect de dire « j’ai la prostate ». Cependant, il est possible de développer des maladies affectant la prostate. Le Dr Mbou Ekambou a souligné les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU), qui peuvent être affectés en présence de problèmes de prostate.
Il a expliqué que ces symptômes ne sont pas exclusivement liés à la prostate, un organe de la taille d’une prune qui se présente comme ferme et régulier lors d’un toucher rectal. Il a également énuméré les facteurs de risque tels que l’âge (45-50 ans), les facteurs hormonaux et l’hérédité.
Le dépistage, notamment par le toucher rectal et le dosage du PSA, est essentiel pour diagnostiquer ces cancers. Le Dr Mbou Ekambou a souligné que « les hommes doivent consulter un médecin en présence de symptômes du bas appareil urinaire tels que des signes de remplissage ou de vidange, ainsi que des signes post-mictionnels ».
Cette initiative du ministère de l’Agriculture l’Élevage et la Pêche démontre une réelle volonté de sensibiliser les hommes aux cancers masculins, en particulier au cancer de la prostate. Un dépistage précoce peut sauver des vies et permettre une prise en charge adaptée.
Sofia (source Gabonreview)
Super la sensibilisation contre les cancers masculins 🙏🙏🙏🙏