Dans un contexte marqué par le lancement de nouveaux projets d’infrastructures intimement liés à la figure présidentielle, le Gabon semble faire face à une résurgence du culte de la personnalité. Le président de la Transition et son épouse sont au cœur de cette mise en valeur symbolique qui ne passe pas inaperçue.
Le récent coup d’envoi des travaux d’extension de la ville d’Oyem pour la future «Oliguiville» s’inscrit dans cette dynamique de valorisation du chef d’État et de sa famille. Ce projet, rebaptisé en l’honneur du président, rappelle étrangement la pratique observée sous les régimes Bongo père et fils.
De même, la future «ville biodiversité» et l’annonce du «Centre médical maman Zita Oligui Nguema» à Lebamba s’inscrivent dans cette volonté de marquer l’espace public aux couleurs du pouvoir en place.
Malgré les justifications avancées par des responsables locaux, affirmant que ces projets étaient déjà en cours et qu’il s’agirait simplement de changements de nomenclature pour rendre hommage au président de la Transition, la question du culte de la personnalité demeure prégnante.
Cette stratégie de branding politique vise indiscutablement à renforcer l’image du dirigeant actuel et à assurer sa pérennité à la tête de l’État.
Face à ces manifestations, il convient de rester vigilants quant aux enjeux politiques sous-jacents et à l’impact sur la gouvernance démocratique. Le parallèle avec les pratiques passées soulève des questionnements sur la nature du pouvoir en place et la place des institutions dans un système politique marqué par ces formes de célébration personnalisée.
Le fils du bled