Les élections sénatoriales, tant attendues, auront donc lieu, normalement, le 30 janvier prochain selon le calendrier électoral officiel établi par le CGE (Centre gabonais des élections). C’est une grande nouvelle et un réel espoir pour le pays.
Certains signes donnent pelviens s’y croire. Vingt-deux formations politiques (majorité-opposition) de toutes les obédiences idéologiques (droite, gauche, centre, centre-droite, centre-gauche) et quelques indépendants issus des dernières élections locales de 2018, ont répondus présents et présenter des candidatures (52 sièges) sur toute l’étendue du territoire national, autour des accords de principe et selon l’intérêt porté à certaines localités.
La principale innovation de ce scrutin est la nomination par le Chef de l’État de quinze (15) Sénateurs, soit près de 22 % d’Élus de la Chambre haute du Parlement comme le lui confère la Constitution (nouvelle). Si pour certains compatriotes, la dernière « Révision Constitutionnelle » a été considérer comme une entrave et/ou recule de la Démocratie, pour d’autres, elle obéit à une évolution sociétale de cette même démocratie. Afin de combler les vides juridiques et lacunes observés à une période donnée dans la lecture de la loi fondamentale gabonaise.
Il faudra que tout le monde joue franc-jeu pour que le scrutin se déroule sans contestations. Le Gabon est un pays à la stabilité démocratique et institutionnelle avérés. Ces sénatoriales interviennent dans un contexte post « Révision Constitutionnelle ». Le scrutin sénatorial en lui-même devrait être considéré de transition. Dans un peu moins de deux ans, le Gabon, connaîtra l’organisation de ses élections présidentielle et législative pour le renouvellement de la Chambre basse du Parlement. Si une certaine classe politique de l’opposition a failli à son rôle de contre-pouvoir, ce qui n’en est pas le cas du camp de l’exécutif.
Qui dans un contexte marqué, depuis bientôt un an par la lutte contre la pandémie du coronavirus, a maintenu le pays en état de marche. Ces acteurs politiques qui ont failli à leurs rôles de contre-pouvoir sont aujourd’hui tenus par le poids des errements du passé. Leur supra-responsabilité dans la gestion des affaires du pays a mené le Gabon dans un désert infrastructurel. Des prochaines élections sénatoriales, des Hommes et Femmes nouveaux devraient émerger pour préparer les générations pour l’horizon 2023.
Ce qui ne sera, certes, pas facile. Le pays est écrasé par la crise économique mondiale, suite à l’effondrement des cours et marchés des institutions de Bretton Woods, qui perdure depuis 2014, amplifié depuis un an par la pandémie sanitaire planétaire. Il a fallu une dose de courage, de détermination et d’engagement à l’exécutif pour tenir la barque malgré les pressions du front social. C’est-là le défi lancé par les Aînés à la jeune génération montante, pour que le Gabon soit à l’épreuve de son développement.
Par : Thierry Mocktar