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jeudi, 19 septembre 2024

Financement CAFI : les paiements conditionnés par le respect des engagements internationaux

Signataire d’un accord nancier de près de 90 milliards de francs CFA avec la Norvège dans le cadre du programme CAFI, accord visant à lutter contre la déforestation et la dégradation forestière dans le but d’optimiser les co-bénéces de développement, le Gabon percevra cet argent sous condition du respect de certains engagements internationaux.

Les exactions perpétrées sur les mangroves ces derniers temps et les différents trafics dans les concessions forestières auront-ils raison sur l’accord de financement du Gabon avec le programme CAFI ? Pour Marc Ona Essangui, Secrétaire Exécutif de l’ONG Brainforest, c’est presque possible : « l’Etat gabonais est très efcace en communication, mais entre ce qui est fait et ce qui est communiqué, c’est le jour et la nuit. Beaucoup d’organismes internationaux ont mis de l’argent dans le secteur forestier au Gabon, mais les résultats n’ont pas été satisfaisants. Concernant le nancement de la Norvège, je ne sais si on atteindra les objectifs ».

D’autres acteurs environnementaux s’alignent à la position de Marc Ona Essangui et n’excluent pas cette possibilité. L’accord entre le Gabon et la Norvège est en effet basé sur une récompense des performances passées – résultats vérifiés depuis 2016 par rapport à la précédente décennie (2005-2014) – et les résultats futurs, en procédant à des paiements annuels jusqu’en 2025. L’accord met notamment un point d’honneur à la réduction des émissions de carbone et vise à minimiser la déforestation et la dégradation forestière tout en optimisant les co-bénéfices de développement durable. Du constat des ONGs officiant dans le segment environnement au Gabon, les dérives constatées dans la dégradation des écosystèmes naturels concourent à s’interroger sur l’avenir de cet accord.

Contactez par la Rédaction de la Lettre Verte et Mediaposte, Jacques David, Consultant en Communication CAFI n’admet pas cette éventualité. Selon ce dernier, « cet accord porte sur des paiements uniquement déclenchés par des résultats carbones (réductions d’émissions et absorptions) certiés par le biais d’une tierce partie indépendante ». A ce titre, soutient-il, « CAFI n’effectuera les paiements, de manière annuelle, qu’après l’achèvement du processus de vérication ».

Pour se repérer, CAFI se sert des conditions définies par la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) adoptée en 1992 par 154 Etats lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro et ratifiée à plusieurs reprises. Au Brésil, en Equateur, en Indonésie et dans bien d’autres pays, les paiements ont suivi cette logique. Bien qu’aux conditions définies par cette convention, s’ajoutent quelques éléments additionnels tels que le plan national d’investissement.

En pratique, l’éventualité d’une telle possibilité est adossée au non-respect du cahier de charges par le Gabon. Cette éventualité est toutefois à mettre à l’actif d’une spéculation, qui se base sur le « désordre » perceptible au Gabon en matière de gestion durable de la biodiversité pour se projeter dans l’avenir. Mais que ce soit CAFI ou le Gabon, les deux parties tiennent résolument à l’aboutissement de cet accord. En témoigne, l’organisation annuelle des réunions de haut niveau pour suivre le partenariat, l’implication de CAFI dans plusieurs programmes approuvés par le programme et le suivi constant des engagements politiques du Gabon, la mise en branle des jalons de la lettre d’intention signée en 2017 entre les deux parties, ainsi que le suivi des programmes financés par CAFI.

Cette mobilisation vise non seulement à permettre au Gabon de respecter le cahier des charges conclu dans le cadre de ce En pratique, l’éventualité d’une telle possibilité est adossée au non-respect du cahier de charges par le Gabon. Cette éventualité est toutefois à mettre à l’actif d’une spéculation, qui se base sur le « désordre » perceptible au Gabon en matière de gestion durable de la biodiversité pour se projeter dans l’avenir.

Mais que ce soit CAFI ou le Gabon, les deux parties tiennent résolument à l’aboutissement de cet accord. En témoigne, l’organisation annuelle des réunions de haut niveau pour suivre le partenariat, l’implication de CAFI dans plusieurs programmes approuvés par le programme et le suivi constant des engagements politiques du Gabon, la mise en branle des jalons de la lettre d’intention signée en 2017 entre les deux parties, ainsi que le suivi des programmes financés par CAFI.

Source : La Lettre Verte

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