Doit-on se résigner à l’idée que le Gabon est condamné à enrichir nos frères venus d’ailleurs, au détriment des nationaux ? Cette question a longtemps suscité la colère des Gabonais sous l’ancien régime, marqué par la prédation des finances publiques par une légion étrangère très obscure.
Aujourd’hui encore, avec le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ce cauchemar semble loin d’être terminé à en juger par certaines réalités sur le terrain, où certaines entreprises étrangères raflent tous les contrats dans le domaine des BTP,pendant que les entrepreneurs gabonais sont dans une impasse.
Le cas de l’entreprise Jad Béton, gérée et possédée par un groupe de Libanais, a remporté plusieurs contrats de construction de gré à gré, sans appel d’offres préalable, alors que nous sommes censés être dans un nouveau Gabon. En effet, dans la seule province de la Nyanga, à Tchibanga, Jad Béton construira la caserne des sapeurs-pompiers, la nouvelle mairie centrale et l’annexe de la gendarmerie nationale, c’est-à-dire les bureaux et les logements.
Comment une entreprise détenue par des expatriés a-t-elle pu obtenir autant de contrats de gré à gré ? De nombreux observateurs se posent la question. Que deviennent les entreprises gabonaises qui peinent à décrocher des contrats tout en devant payer des impôts ?
Selon des sources concordantes, l’entreprise Jad Béton, dont l’un des propriétaires serait Khalil Rayan, un homme d’affaires libanais, assurera l’architecture, la construction et l’équipement. En dehors de la province de la Nyanga, l’entreprise Jad Béton a également construit la cité panthère de la GR à Libreville, la caserne de sapeurs-pompiers a Akanda ainsi que celle de la GR. Depuis l’accession au pouvoir de Brice Clotaire Oligui Nguéma, il est remarqué que l’entreprise Jad Béton bénéficie de plusieurs contrats publics passés de gré à gré.
Brice Clotaire Oligui Nguéma souhaite-t-il perpétuer les mêmes pratiques dénoncées depuis longtemps par les Gabonais ? Telle est la question qui préoccupe de nombreux entrepreneurs gabonais.
Le fils du bled