Un des projets qui fait partie du modèle gabonais est sans nul doute la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok. Preuve de réussite d’une politique pragmatique du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Le Gabon se devait d’accélérer la transformation structurelle de son économie dans le contexte de la chaîne de valeurs mondiales et de transformation technologique rapide. En bon visionnaire, le président Ali Bongo Ondimba, au lendemain de son accession à la magistrature suprême, a décidé de créer, en 2010, une Zone économique a régime privilégié de (ZERP) de Nkok.
Fruit d’un Partenariat public-privé (PPP) entre l’État gabonais et la multinationale Olam. Un saut dans l’inconnu pour le chef de l’État où il a fallu qu’il s’arme de courage à larguer les amarres pour un projet dont les chances d’aboutir étaient impossibles à prévoir. Chemin faisant, la Zone économique a pris forme jusqu’à ce que le gouvernement décide de changer son statut, en janvier 2023, pour devenir une Zone d’investissement spécial (ZIS).
Aujourd’hui les chiffres parlent d’eux-mêmes : création de 16 000 emplois directs et indirects, 265 millions de dollars en produits exportés annuellement, 820 000 m³ de bois transformés en 2020 et 1,7 millions de dollars générés en investissements étrangers directs, 94 entreprises implantées sur le site, de nombreux opérateurs économiques en cours de négociation pour l’occupation des 700 hectares restants de superficie. A côté de cela, l’une des missions de la Zone d’investissement spécial est le transfert des compétences au profit des nationaux.
Pour répondre à la demande de formation de la jeunesse gabonaise, l’État a consenti à investir dans la construction de trois centres de formation à caractère international et multisectoriel au sein de la ZIS.
Cette zone qui a été classée en 2022, par FDI Intelligence, comme meilleure zone franche pour les pratiques environnementales en Afrique suscite de plus en plus l’intérêt d’autres pays d’Afrique et à travers le monde. Des Etats africains tels que le Togo, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Maroc, le Cameroun, ceux d’Asie (l’Inde, le Japon) d’Amérique du nord et du sud (le Canada et le Suriname) ainsi que la communauté du Commonwealth ont effectué des visites à la Zone d’investissement spécial de Nkok pour comprendre les mécanismes du Gabon dans la transformation locale des produits et de s’en inspirer.
Nombre de gabonais affirment aujourd’hui que la Zone d’investissement spécial de Nkok demeure une fierté pour le pays et ne s’en cachent pas de féliciter le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour cette action, fruit de la matérialisation de sa politique.
Thierry Mocktar