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samedi, 16 novembre 2024

Affaire Joséphine Nkama Dabany : L’outrage au Président de la transition  suscite la question de la jurisprudence.

Dans le contexte de l’affaire Joséphine Nkama Dabany, une question importante sur la jurisprudence se pose. Les propos injurieux proférés par l’ancienne première Dame à l’encontre du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, suscitent un débat quant à savoir si le parquet devrait s’intéresser à cette affaire et s’autosaisir, à l’instar de l’affaire Landry Amiang Washington.

Il convient de rappeler que Landry Amiang Washington a été détenu pendant près de quatre ans sans un véritable procès. L’accusation principale portée contre lui était l’outrage au président de la République Ali Bongo Ondimba, à travers ses multiples diffusions en direct sur les réseaux sociaux. À l’époque, les avocats de cet activiste résidant aux États-Unis avaient révélé qu’Ali Bongo Ondimba, la principale victime de ces propos, n’avait pas déposé plainte.

C’est le parquet de Libreville qui s’était saisi de l’affaire de sa propre initiative, invoquant la jurisprudence en la matière.

Également pertinent de mentionner, l’accusation d’outrage dont avait été victime Landry Amiang Washington n’était pas simplement un délit, mais un crime. Il est donc compréhensible que l’on s’attendait à ce que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville réagisse de manière similaire face aux récents propos outrageux de Joséphine Nkama Dabany, à l’encontre de la plus haute autorité du Gabon.

Les termes utilisés Joséphine Nkama Dabany pour qualifier le chef de l’État, tels que « chien » et « voleur », et sa déclaration « Je m’en fous qu’il soit président de la République », ne peuvent être pris à la légère. Ils soulèvent des questions quant au respect dû à la fonction présidentielle et à la limite de la liberté d’expression lorsqu’il s’agit de critiquer les dirigeants politiques.

Cependant, chaque affaire est unique et est traitée en fonction de ses propres circonstances, en accord avec la législation en vigueur. Il revient aux autorités compétentes, telles que le parquet, de décider s’ils doivent se saisir d’une affaire d’outrage au président, que ce soit suite à une plainte officielle ou de leur propre initiative, en se basant éventuellement sur la jurisprudence établie.

L’affaire Joséphine Nkama Dabany pose ainsi la question de savoir si la jurisprudence établie dans les cas précédents doit être appliquée dans cette affaire spécifique. Les opinions divergent quant à la manière dont de tels cas devraient être traités. Certains soutiennent que tout outre 

Pierre Boutamba avec Gabonreview

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