Estuaire-PDG : La Communauté fang et le retour de la confiance d’Ali Bongo Ondimba.

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La communauté fang et le retour de la confiance

Quelque peu marginalisée, ces dernières années, et dont les humeurs de récrimination furent perfectibles en son sein, la communauté fang de l’Estuaire reprendrait du poil depuis la nomination de l’ancien député de Ntoum, Julien Nkoghe Békale, au poste de Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

C’est la rançon de la fidélité d’un engagement loyal et de l’allégeance légendaire des ressortissants de la communauté à l’endroit du pouvoir. D’aucuns y voient en ce retour de confiance une nouvelle amorce du leadership que les fangs ont toujours conservé dans l’Estuaire. Et ce malgré la traversée du désert et la docilité dont beaucoup de son élite observe.

Avec quasiment quarte membres du gouvernement : Michel Menga (Décentralisation), Camelia Ntoutoume Leclercq (Éducation nationale), Olivier Nang Ekomiye (Habitat) et Joël-Éric Békale (Délégué aux transports), un président de Corps constitué, Julien Nkoghe Békale (CESE) et le ralliement de Jean Éyeghé Ndong et la nomination de ce dernier au poste de Haut-Commissaire de la République sont à n’en point douté, des éléments de langage qui font dire de l’importance stratégique que les fangs de l’Estuaire occupent dans le dispositif du sérail politique gabonais.

Et cela n’est pas en soi un fait nouveau, laissent entendre de nombreux observateurs.

En effet, depuis le feu président Omar Bongo Ondimba, la communauté fang de l’Estuaire a toujours constitué un choix de premier rang pour l’équilibre politique de la province par l’occupation du poste de Premier ministre de 1975 à 2012 (Léon Mébiame, Casimir Oye Mba, Paulin Obame Nguéma, Jean-François Ntoutoume Émane, Jean Éyeghé Ndong, Paul Biyoghé MBA puis Julien Nkoghe Békale en 2019 pendant dix-huit mois).

Nombreux ressortissants de la communauté se réjouissent aujourd’hui du choix nouveau du président de la République en vers un des leurs. Tant plus que l’ancien premier ministre Julien Nkoghe Békale passe, ces dernières années, pour être un pilier de la politique de l’émergence dans l’Estuaire. Dont le bâton de pèlerin pourrait changer de main en faveur de Camélia Ntoutoume Leclercq, un ancien membre formaté dans l’écurie de l’ancien député de Ntoum, dans la perspective des prochaines investitures des candidats du parti au pouvoir lors des prochaines élections législatives.

« Nous avons toujours été fier d’accompagner le pouvoir depuis le défunt président Omar Bongo Ondimba et aujourd’hui nous le sommes derrière son successeur Ali Bongo Ondimba. Nous sommes reconnaissants au chef de l’État qui nous fait confiance de cette fidélité. Une manière pour lui de nous appeler à l’unité et à la cohésion, éléments clés dans sa politique de l’égalité de chances et de concorde civile dans le vivre-ensemble. Nous comptons le lui rendre en invitant nos frères et sœurs pour lui accorder une réélection cash et sans bavure » a confié un cadre de la communauté ayant requis l’anonymat.

Aujourd’hui les responsables politiques fangs de l’Estuaire ont la responsabilité, chacun en ce qui le concerne, de matérialiser ce défi en victoire électorale en faveur d’Ali Bongo Ondimba. Au regard des enjeux de l’heure. Cela passe évidemment par le rétablissement de la confiance entre l’élite politique et la base pour que le message du chef de l’État puisse impacter l’ensemble de la population de la province afin d’assurer le développement de la l’Estuaire et du Gabon, tous unis derrière le président Ali Bongo Ondimba.

Thierry Mocktar

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