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lundi, 28 avril 2025

Projet « Voix Essentielles » : REMAPSEN et Speak Up Africa pour l’inclusivité des femmes dans les sphères décisionnelles en Afrique de l’Ouest

Partenaires sur de nombreux projets, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) et Speak Up Africa, une organisation ouest africaine, ont plaidé il y a quelques jours, lors d’un webinaire circonstanciel autour du projet « Voix Essentielles », pour l’inclusivité des femmes et filles dans les processus décisionnels en Afrique de l’Ouest. Cette réunion en ligne a été l’occasion faire l’autopsie des difficultés auxquelles sont encore confrontées les femmes et filles dans cette partie du continent.

Ce webinaire a été organisé grâce au soutien de la Fondation CHANEL. Il a vu la participation de nombreux experts et leaders d’opinion de la société civile, dont Awa Yanogo, Chargée du Plaidoyer à Speak Up Africa, Anne Cécile Konan, Présidente de l’Union Nationale des Femmes Handicapées de Côte d’Ivoire (UNAFHCI), Fatimata Lamine Sy, Présidente de l’Association Sénégalaise pour l’Avenir de la Femme et de l’Enfant, et Armanda Sawadogo, Secrétaire Générale de l’Association de Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables au Burkina Faso.

Dans leur pays respectif, ces femmes ont une empreinte indélébile pour l’amélioration des conditions de vie, de traitement et de travail des femmes. A travers les associations féminines qu’elles incarnent, elles jouent un rôle crucial dans le mieux-être des femmes. Mais comme c’est le cas dans de nombreux pays africains, leur combat s’évanoui le plus souvent aux frontières de leur territoire d’action. C’est le constat qu’a dressé Awa Yanogo. Selon elle, « ces organisations jouent un rôle crucial dans leurs communautés, mais leur voix est souvent absente des tables où se prennent les décisions qui les concernent directement ».

Cette faiblesse pourrait être résout à travers le projet « Voix Essentielles » qui offre une alternative à la prise en compte des difficultés sociale, économique que politique des femmes et filles. En effet, a-t-on appris de Fatimata Lamine Sy, ce partenariat pour l’autonomisation des femmes offre une perspective de dialogue intergénérationnel, de leadership féminin, de la communication et une ouverture politique pour permettre aux jeunes femmes de prendre leur place dans les espaces de décision. Insiste-t-elle, « l’égalité des genres est essentielle pour un développement durable».

En effet, le projet « Voix Essentielles » offre un soutien financier et technique aux organisations communautaires de base (OCBs), œuvrant pour l’amélioration de la condition des femmes et des filles. Ce soutien inclut un financement non restrictif, permettant aux organisations de couvrir non seulement les activités de terrain, mais aussi les coûts associés au plaidoyer, au renforcement des capacités et à la durabilité institutionnelle. Les organisations ciblées doivent agir sur les domaines tels que la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les VBG, le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, le changement climatique et la vaccination. Elles doivent également avoir au moins deux ans d’existence.

Le Projet « Voix Essentielles » n’est pas un nourrisson. Lancé en juillet 2021 au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, le projet a permis dans à sa première phase, de mobiliser 38 organisations communautaires. Parmi les résultats notables, on compte la formation de 1 100 personnes, la mise en œuvre de 487 activités, et l’intégration de 27 femmes leaders dans des instances de décision publiques.

Comprise pour la période 2024-2027, la phase 2 du projet s’étendra au Togo et au Bénin, avec pour objectif de transformer les normes sociales et culturelles et de lutter contre les lois et pratiques discriminatoires. Dix organisations communautaires seront sélectionnées dans chaque pays pour recevoir un financement pouvant atteindre 9 millions de francs CFA par an, renouvelable pour une deuxième année. Cette phasevise à renforcer les capacités institutionnelles des organisations communautaires de base (OCBs) en améliorant les compétences de leur personnel pour des programmes plus efficaces. Elle soutient également leur développement organisationnel en favorisant la croissance et la durabilité à travers une meilleure planification stratégique, gestion financière et gouvernance.

Pour reprendre le propos d’Awa Yanogo, conscient que « la voix des femmes est essentielle pour transformer les sociétés et garantir un développement durable pour tous », le projet mise sur une communication stratégique pour amplifier le plaidoyer et mobiliser les parties prenantes, tout en facilitant l’intégration des femmes dans les sphères de décision nationales, régionales et internationales, afin de promouvoir l’égalité des genres et l’équité en santé.

La Rédaction

MEDIAPOSTE
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