En cette période électorale marquée par les élections générales au Gabon, les candidats s’efforcent de gagner le soutien des citoyens à travers des rencontres et des causeries publiques. Cependant, une tendance inquiétante se dessine alors que des actes de violence et d’intimidation à l’égard des personnalités politiques de l’opposition sont de plus en plus signalés dans la province du Haut Ogooué.
Hier, dimanche 23 juillet 2023, lors d’une tournée provinciale dans l’Ogooué-Ivindo et le Haut-Ogooué, le candidat à la présidentielle Alexandre Barro Chambrier a été victime d’une attaque au cours de son meeting à Franceville. Cet événement soulève des questions sur l’hostilité présumée envers les candidats de l’opposition dans cette province.
Alors que les candidats aux élections générales cherchent à gagner le cœur des électeurs, des actes de violence et d’intimidation émergent sur le terrain politique gabonais. Le Haut-Ogooué, province réputée pour son soutien au parti au pouvoir, semble être particulièrement touché par ces incidents.
Alexandre Barro Chambrier, a été confronté à cette réalité alarmante lors de sa causerie à Franceville. Peu après le début de son discours, une vingtaine de jeunes agresseurs ont fait irruption dans la concession de l’élu municipal de Franceville, Marcel Libama, où se déroulait l’événement. Des témoins rapportent que certains de ces individus étaient armés de projectiles improvisés, démontrant une intention manifeste d’en découdre.
Le chaos a alors éclaté, les chaises ont été saccagées, et une confrontation violente a éclaté entre les partisans du candidat de l’opposition et les assaillants. Alexandre Barro Chambrier a dû être évacué en urgence pour assurer sa sécurité, tandis que les affrontements se sont poursuivis dans les rues avoisinantes. Ces actes innommables rappellent tragiquement l’incident similaire qui a perturbé une causerie de Raymond Ndong Sima quelques jours auparavant.
Ces actes de violence perpétrés contre des personnalités politiques de l’opposition suscitent une inquiétude grandissante quant à la liberté d’expression et la sécurité des candidats de l’opposition au Gabon. Le Haut-Ogooué, bastion traditionnel du parti au pouvoir, semble être devenu un lieu hostile pour les politiciens opposants.
Il est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour assurer la sécurité de tous les candidats et garantir un processus électoral pacifique et démocratique. Le droit des citoyens à choisir librement leurs dirigeants ne doit pas être entravé par la peur et la violence. Seule une approche respectueuse du pluralisme politique et des débats d’idées pourra renforcer la démocratie au Gabon.
Pierre Boutamba