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samedi, 23 novembre 2024

Etimboué : comment Perenco minimise ses dépenses de dépollution

Après s’être rendue coupable de pollution dans le département d’Etimboué, la compagnie pétrolière Perenco avait promis initié des actions de dépollution. Selon les révélations faites par un autochtone, sur les sites pollués, la compagnie se contente de verser du sable sur du brut. Une manœuvre dilatoire.

A Etimboué, la compagnie pétrolière Perenco à bien débuté l’opération de dépollution des sites impactés par ses activités, mais pas comme on l’entend. Un autochtone de cette localité, dont nous taisons le nom, rencontré par hasard avec l’aide du cadreur et activiste, Christian Bernard Rekoula nous a livré la définition de la dépollution au sens de Perenco.

Selon ce dernier, alors que les huiles ont atteint la mangrove et les eaux de la côte de l’océan, « Perenco à juger utile de prendre les engins d’Ortec (un sous-traitant), des camions de sable notamment qu’elle verse sur le brut », malgré les risque que cela comporte. « Une fois ce travail d’étalage de sable terminé, on remballe et on rentre », explique notre source, alors qu’habituellement, le travail de dépollution des sites contaminés se fait de façon plus pratique.

Le refus de dépenser serait la cause de l’usage de cette manœuvre dilatoire de Perenco. « Ce n’est pas un manque de moyen, juste qu’ils ont pour habitude de le faire quand ils ne veulent pas dépenser », ajoute notre source. Problème, cette pratique réduit à peine de 30%, la présence des huiles dans les sites touchés. « Sur 100 %, seul 30 % des huiles ont été enlevées. Les 70 % restants sont recouverts par du sable », explique l’autochtone.

Une telle pratique participe à l’appauvrissement des sols, rendant l’agriculture difficile, tout comme elle affecte la biodiversité autour non sans constituer un danger pour les espèces animales. La dépollution à cet impératif de rétablir des sites affectés par une quelconque activité, de sorte à ce que ces mêmes sites servent aux futures générations.

Or, dans le cas d’espèce, Perenco perpétue les dégâts de son action dans le temps et la durée, privant les générations futures le droit naturel de jouir de la biodiversité environnante après son passage. « Nous encore ça va, mais les générations futures feront comment sans nature, sans eau ? Tout sera pollué », projette notre source. Voilà qui interpelle la compagnie, alors que d’autres manœuvres mettant en danger la santé des travailleurs sont aussi signalées.

La Lettre Verte

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